Les faibles primes pénalisées Les disparités trouvent aussi leur source dans les différences de niveau de primes. Lequel n’est pas pris en compte dans le calcul du salaire de référence pour la retraite des fonctionnaires (il ne considère que le traitement indiciaire de base), contrairement au régime privé.
Si ce paramètre était modifié, l’ensemble des agents ayant un taux de primes supérieures à 30 % seraient 61 % à voir leur pension réévaluée à la hausse, dont 56% dans la FPTH, souligne la Drees. En revanche, dans ce même versant, les agents qui obtiennent déjà seulement 5 à 10% de primes seraient 63% à voir leur niveau de pension baisser. Le document de la Drees insiste sur le fait qu’il ne s’agit bien là que de simulations. Et que « dans le cadre d’une harmonisation de tous les paramètres concernant la retraite, se poserait aussi la question de la politique salariale, qui joue un rôle crucial sur les montants de retraite alors même qu’elle ne dépend pas du système de retraite et répond à des objectifs propres ».
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Santé
6 - Risques professionnels : quels impacts sur la santé des policiers municipaux ? Publié le 19/06/2017
Par Pascal Weil
dans : La Gazette Quels sont les risques professionnels auxquels sont exposés les policiers municipaux dans le cadre de leurs missions ? Une rencontre inédite organisée par le centre interdépartemental de gestion de la petite couronne a détaillé leur nature et leurs conséquences sur leur santé. L’occasion de rappeler les mesures de prévention et de vigilance à avoir en la matière et de souligner l’importance du suivi médical des agents. Les polices municipales sont en plein essor. Et leur présence accrue sur le terrain amplifiée par le risque terroriste omniprésent n’a pas manqué de souligner très fortement leurs besoins d’équipement de protection. Mais au-delà de cet enjeu essentiel de sécurité, celui de leur propre santé au travail s’avère également prépondérant.
C’est sur cette dernière préoccupation que le centre interdépartemental de gestion (CIG) de la petite couronne a voulu insister en réunissant, le 9 juin dernier à Pantin, plus d’une centaine de professionnels pour échanger sur les risques professionnels auxquels sont confrontés les policiers municipaux, agents de surveillance de la voie publique (ASVP) ou encore opérateurs de vidéo protection.
Risques multiples, disparités de moyens « Ce sujet est rarement traité en tant que tel », a indiqué Sarah Deslandes, directrice générale adjointe en charge de l’emploi, des concours, de la santé et de l’action sociale au CIG, au public présent : responsables de police municipale, conseillers en prévention des risques professionnels, médecins de prévention, membres de CHSCT ou encore responsables des ressources humaines. Une première donc pour ce CIG, particulièrement concerné par cette filière « sécurité » du fait de la présence de nombreux services de police municipale en Ile-de-France. « Une grande majorité des effectifs est concentrée en région parisienne », a rappelé Bernard Dreno, chef de service ergonomie et ingénierie de la prévention des risques professionnels (EIPRP) du CIG. Sur le terrain, l’enjeu est bien réel. L’activité quotidienne des policiers municipaux n’est pas sans risque. Pour preuve : ils sont particulièrement sujets aux accidents du travail. « Par an, pour 100 policiers, leur nombre est égal à deux fois celui moyen de l’ensemble des agents de la fonction publique territoriale. Il est au-dessus de celui des agents des services techniques qui retiennent généralement notre attention. Nous avons clairement la démonstration que le travail induit une réduction du temps de sommeil et en cascade un certain nombre de troubles de l’attention et de la vigilance qui sont des facteurs d’accidents », a relevé Emmanuelle Bourin, chef de service de médecine préventive au CIG. Les missions de police administrative et judiciaire de ces agents les placent donc face à des risques multiples. « Ils exercent des missions très exposées. Il s’agit de risques physiques et matériels. Certains sont liés à la circulation sur la voie publique ou encore aux missions de vidéosurveillance. Il y a également une composante importante en termes de risques psychosociaux », a précisé Bernard Dreno. Face à cela pourtant, les mesures prises par les collectivités sont variables : « Il existe une grande disparité en matière d’équipements et de moyens, entrainant des conditions d’exercice des missions très différentes. Certains services de police municipale peuvent être face à des difficultés. Les agents se retrouvent face à des injonctions contradictoires de la part de certains maires au regard de ce qu’ils doivent réaliser au quotidien », a-t-il expliqué.
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