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![]() Grande conférence de la santé Groupe « Formations » Projet de compte rendu des réunions d’ateliers du 3 novembre 2015 Atelier 1 : la gouvernance des formations en santé Animation : Isabelle Richard, Lionel Collet, Stéphane Elshoud Les participants étant très nombreux, Isabelle Richard propose de passer directement à la présentation du diaporama servant de support à la discussion des thèmes du jour à savoir « La gouvernance des formations en santé » (cf. pièce jointe en annexe) Parmi les principales observations d’ensemble faites peuvent être mentionnées :
Est posée une question, déjà abordée lors de la précédente réunion d’un des ateliers du groupe, à savoir celle des formations pour les formateurs. Sont aussi rappelés la place et le rôle des patients dans la formation, même si cette question n’est pas a priori dans le champ de la discussion du jour. Les principaux thèmes restent : - quelle gouvernance ? - Quelle(s) tutelle(s) ? - Quel financement ? - Quel statut pour les formateurs et directeurs des établissements de formation ? Le sujet des relations avec l’université est abordé en premier lieu. Pour la FHF, les écoles paramédicales actuellement dépendantes des établissements de soins doivent aussi se concevoir comme des structures liées aux universités et évoluer dans ce sens. Selon plusieurs intervenants, les IFSI réalisent un maillage territorial intéressant. Doit aussi être prise en compte la question des formations communes à l’ensemble des paramédicaux. Les conventions à passer entre financeurs, établissements de formation et établissements de rattachement doivent permettre d’assurer la traçabilité des moyens et de leur utilisation. L’évolution des statuts des formateurs comporte une double dimension matérielle (statutaire) et organique (l’établissement dont ils dépendent). La possibilité d’appartenance ou de rattachement à l’université peut aussi se faire au travers de l’institution d’un département (une école hospitalière) au sein d’un UFR universitaire. La gouvernance doit réaliser et prendre en compte les activités multidisciplinaires. La FAGE rappelle sa priorité à ce que, à horizon de 10 à 15 ans, prévale un modèle d’universitarisation. Les comparaisons internationales et le cadre européen doivent aussi être pris en compte. La place et le rôle des professionnels qui forment et tutorisent doivent aussi être mieux valorisés. La qualité de l’encadrement des stages, l’évolution dans le cadre du modèle LMD, qui offre une bonne référence, sont à privilégier. L’exemple de la formation des sages-femmes avec la triple dimension (clinique, formation et professionnelle) est citée. Cette formation a été intégrée à l’université avec des transferts de financement. Les exemples des départements de maïeutique des universités de Versailles Saint-Quentin et de Marseille sont évoqués. Pour les internes une formation sans référence à l’activité professionnelle et sans participation des professionnels est inconcevable. La place et le rôle des collectivités territoriales que sont les régions sont rappelées, notamment par l’Association des régions de France (ARF). La diversité des formations et celle des employeurs sont en quelque sorte prises en compte au travers des compétences exercées par les régions et les schémas de formation qu’elles mettent en œuvre. Le transfert de compétences opéré par la loi du 13 août 2004 a étendu le champ d’action des régions à la mise en œuvre des politiques de formation dans le domaine sanitaire et social. Ce transfert de responsabilité a concerné aussi bien le financement des établissements de formation que le versement d’aides aux étudiants. Le constat d’une pluralité d’acteurs dans le domaine de la formation est fait et est une donnée importante. Cela pose aussi la question du statut des cadres qui interviennent dans les établissements de formation. La coloration ou dominante « métiers » pour la formation des futurs professionnels est jugée importante. Faut–il faire des professionnels intervenant et enseignant dans ces établissements des professionnels à part ? La dimension recherche, en lien avec la pratique, est un autre élément à prendre en considération et à privilégier. Il conviendrait que, côté formateurs, la diversité des parcours puisse être valorisée. Il peut y avoir des formateurs ayant la qualité de professionnels et des formateurs ayant plutôt celle d’enseignants-chercheurs. La recherche et l’innovation au service des patients, elles-mêmes, peuvent prendre des formes et des niveaux variés. Au final, c’est la diversité des structures, des profils des formateurs qui peuvent et doivent être mieux pris en compte. En guise de conclusion provisoire, plusieurs observations apparaissent comme faisant consensus :
En conclusion Lionel COLLET rappelle que la loi de juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et la recherche offre une large possibilité de collaborations entre établissements de formation d’enseignement supérieur et toute une gamme de modèles à expérimenter et à faire prospérer. Atelier 2 – Formations en santé et numérique Deuxième réunion de l’atelier numérique Animation : Benoît Schlemmer, Hervé Biausser, Stéphane Le Bouler, Véronique Lestang-Préchac Présentation sur le numérique faite par Albert-Claude Benhamou, chargé de mission au Secrétariat d’Etat à l’enseignement supérieur et à la recherche et directeur délégué de l’UNF3S (Université numérique Albert-Claude Benhamou présente tout d’abord l’UNF3S. Il s’agit d’un groupement d’intérêt public qui permet la coopération de l’ensemble des UFR de médecine de France dans le domaine des formations aidées, amplifiées, améliorées par le numérique. Ce GIP été créé avec la Conférence des présidents d’universités et les conférences décanales depuis 2003, avec l’aide du ministère de l’enseignement supérieur. L’UMVF a initié en France la création des universités numériques thématiques (UNT) en l’étendant à toutes les grandes thématiques de l’enseignement supérieur. L’UMVF en élargissant son champ de compétence à la pharmacie, à l’odontologie mais aussi aux sciences du sport est devenue en 2006 l’UNF3S. Il expose ensuite la problématique évolutive du numérique en santé qui est générale et qui doit conduire à l’intégrer dans tous les champs de la formation et de l’exercice des métiers de la santé avec une vision holistique incluant les professionnels, les patients, les aidants, les familles et le grand public. Le « patient empowerment » et le « student empowerment » sont des faits que l’on ne peut plus méconnaitre aujourd’hui, et que l’université et le monde des professions de la santé doivent maîtriser. Deux volets doivent être abordés :
PARTIE I LES ENJEUX GLOBAUX DE LA MUTATION NUMÉRIQUE ET SES RÉPERCUSSIONS SUR LES FORMATIONS EN SANTÉ Albert-Claude Benhamou présente tout d’abord les enjeux globaux de la mutation numérique dans le domaine de la santé : mettant en avant l’explosion de la santé dite « connectée », avec le monde des applis en santé intermediés par les smartphones, le monde des objets de santé connectés, ces deux phénomènes induisant une évolution exponentielle des enregistrements des big datas de santé. L’exploitation logicielle des big datas en santé se développe très rapidement dans le monde, à des fins de gestion en santé publique et de facilitation de l’émergence de la médecine dite prédictive. On parle du web 4.0, du web de l’ADN ou généticiel. C’est la promesse de la révolution des big data. Les objets connectés ont et auront une incidence importante sur la santé de chacun pour tous les âges de la vie et pour tous les sujets. On cite ici quelques exemples : telle la possibilité d’induire une meilleure observance par le rappel des traitements à prendre via l’envoi de SMS ; la traçabilité des implants synthétiques intracorporels par des puces RFID, pour les endo-prothèses aortiques, les prothèses mammaires ou de hanche ; la géolocalisation des patients souffrant d’une maladie d’Alzheimer, etc. Il convient de profiter de la véritable prise de conscience institutionnelle qui s’est opérée massivement (il cite tous les rapports publiés en 2015 par les instances nationales) de cette mutation numérique, pour en étendre les bénéfices plus particulièrement au monde de la santé à l’occasion de la GCS.
INTERVENTIONS ET DÉBAT Hervé Biausser rappelle que ces analyses ne sont pas réservées au seul domaine de la santé mais concernent tous les domaines sociétaux :
Hervé Biausser trouve que le problème majeur est celui des droits des individus. Le « comment » du numérique est aussi important que le « quoi ».
Benoît Schlemmer expose qu’il s’agit d’une véritable révolution sociétale.
Discussion avec les participants :
PARTIE II - LES INITIATIVES DÉCENTRALISÉES N’ENTRAINENT PAS FORCEMENT UNE ACTION CENTRALE. Albert-Claude Benhamou présente une série de diapositives sur le sujet qui illustrent le mouvement en cours et qui doivent inciter à l’amplifier, à le généraliser, à le faire évoluer et à le maitriser. Il expose que le MENESR a mis en place un portail numérique : www.sup-numerique.gouv.fr qui répond au cahier des charges de la STRANES (stratégie nationale de l’enseignement supérieur). Cela doit être décliné pour les formations en santé.
Réflexions sur les MOOCS:
Le numérique favorise les échanges pluridisciplinaires et interdisciplinaires en santé et permet de décloisonner les expertises en présence et à distance, ouvrant la voie à la télémédecine qu’il est important de développer en France pour lutter contre les déserts médicaux. Il permet également de connecter les apprenants mais aussi les professionnels et les patients entre eux et autorise aussi les échanges entre groupes, homogènes ou/et hétérogènes. Il facilite les échanges pédagogiques entre étudiants et entre apprenants et télé-tuteurs. Il facilite la détection précoce des étudiants en difficulté et favorise leur accompagnement et l’amélioration de leurs performances et de leurs résultats académiques. Les outils et systèmes très variés de simulation numérique occupent et occuperont une place de plus en plus importante dans les études de santé. PARTIE III - QUELLES ACTIONS PILOTES ENTREPRENDRE ET LANCER AU MOMENT DE LA GCS ? Albert-Claude Benhamou évoque toute une série de pistes :
Cet « IHU NUM », devant devenir le maillon fort d’un réseau national, francophone et international, qui concentrerait le meilleur et en assurerait la diffusion pour la généralisation de cette culture numérique mise au service des formations en santé des professionnels, des patients et du grand public. Hervé Biausser relève que le champ des possibles est important et qu’il est nécessaire de circonscrire les objectifs : que veut-on certifier à la fin de la formation ? En acceptant davantage de diversité à l’entrée des formations, le numérique peut permettre de faire une sélection. Il relève qu’il est inutile de dupliquer ce qui peut être partagé. Il y a une responsabilité pédagogique et sociétale de garantir la qualité des systèmes de formation. Se pose la question de la place du formateur et de la relation avec l’enseigné. Le formateur qui devient un guide. La question de la recertification soulève un débat entre les membres de l’assistance, les compétences étant décrites comme différentes en fin de carrière et en début de carrière. |
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