L’instruction et le fonctionnement de l’apa





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La grille AGGIR comporte donc 10 variables dites discriminantes, se rapportant à la perte d’autonomie physique et psychique, et 7 variables dites illustratives, se rapportant à la perte d’autonomie domestique et sociale.

Chaque variable possède trois modalités :

A : fait seul, totalement, habituellement et correctement ;

B : fait partiellement, ou non habituellement ou non correctement ;

C : ne fait pas.

Habituellement est la référence au temps.

Correctement est la référence à l’environnement conforme aux usages.

La notion « seul » correspond à « fait spontanément seul ». Elle suppose qu’il n’est besoin ni d’incitation ni de stimulation de la part d’un tiers.

Une stimulation ponctuelle est à différencier d’une stimulation totale, nécessitant une présence permanente de l’aidant pour la réalisation de l’acte considéré. Dans ce dernier cas, la personne « ne fait pas ».

Ces variables permettent une différenciation très nette des individus selon trois modalités : forte perte d’autonomie, perte d’autonomie partielle et pas de perte d’autonomie.

ATTENTION à bien utiliser la modalité B.

La modalité B, en aucun cas, n’est à utiliser lorsque l’évaluateur ne sait pas. Elle correspond à une définition précise. Dans le doute, il convient d’observer à nouveau ce que fait la personne et de se demander si elle peut faire seule, de façon partielle, correcte, habituelle.
A. – Les variables discriminantes

1. Cohérence

Converser et/ou se comporter de façon logique et sensée par rapport aux normes admises par la société dans laquelle on vit.

Précisions :

– logique : de raison, raisonnable ;

– sensée : qui a du bon sens, le sens commun ;

– correcte : conforme aux convenances et usages admis et acceptés en référence aux normes sociales.

Observation :

Dans le cas où la personne est cohérente et logique mais dans son propre système de pensée, il convient d’évaluer en tenant compte des écarts par rapport à ce qui est considéré comme logique et correct par la société.

Exemples :

La modalité est C :

– si une personne se promène toute nue hors de chez elle ;

– si une personne fait ses besoins dans des réceptacles non prévus à cet effet...

La modalité est B :

– si une personne a, par moment, une conduite et un raisonnement logiques et, par moment, illogiques ;

– si une personne prétend à tort, de façon répétée, qu’elle a été volée et que, par ailleurs, elle ne pose pas de problème ;

– si elle a des comportements déplacés.

On retrouvera des troubles de la cohérence dans d’autres variables, par exemple « habillage », si la personne met sa chemise par dessus sa veste, ce qui n’est pas correct.

2. Orientation

Se repérer dans le temps, les moments de la journée, dans les lieux.

Précisions :

Il ne faut pas demander à la personne âgée « quel jour est-on ? » car peu d’entre nous sauraient répondre le 23 ou le 24 juin durant une période de vacances...

Questions à se poser :

Est-ce que la personne sait se situer par rapport aux saisons (été, hiver..), par rapport aux moments de la journée (matin, soir), dans des lieux de vie habituels (maison, appartement, quartier, unité de vie...) ? Connaît-elle l’année, le mois ?

Exemples :

La modalité est C :

– si une personne se trompe pratiquement toujours de logement, de chambre ;

– si une personne ne différencie pas le jour et la nuit ;

– si l’heure des repas est à rappeler quotidiennement.

La modalité est B :

– si une personne se trompe rarement de logement.

ATTENTION : vérifier la cohérence du remplissage des variables.

Ainsi, si cohérence et orientation ne sont pas « A », il est très improbable d’avoir « A » sur l’ensemble des autres variables discriminantes ; ce n’est pas le logiciel qui corrigera les erreurs de codification !
3. Toilette : généralités

Elle concerne l’hygiène corporelle.

Précisions :

Pour « seul », il est indispensable que l’acte soit spontané, sans incitation.

À domicile, les installations - la salle de bains, la baignoire ou douche - ne doivent pas influencer l’évaluation de cette variable. On peut être propre sans posséder de telles installations.

Questions à se poser :

Il est essentiel de demander à l’entourage si l’on est obligé de dire toujours à la personne âgée d’aller faire sa toilette pour qu’elle l’effectue.

Il importe aussi de ne pas imposer ses propres règles d’hygiène à une personne qui est propre mais avec d’autres règles culturelles.

Exemples :

La modalité est C si la toilette n’est jamais effectuée.

La modalité est B si la toilette est effectuée correctement, mais s’il est nécessaire d’inciter régulièrement la personne ou de préparer les affaires de toilettes ou le bain, sans pour autant laver la personne.

La variable Toilette comprend toilette du haut et toilette du bas.

Pour renseigner la variable Toilette, il convient d’abord de codifier l’autonomie pour la toilette des parties hautes puis des parties basses du corps qui font l’objet de précisions dans les deux points suivants.

Pour passer de ces deux variables à une seule variable Toilette, on utilisera le raisonnement suivant :

– si les modalités de Toilette haut et bas sont A, celle de Toilette est A ;

– si elles sont C, celle de Toilette est C ;

– dans tous les autres cas, elle est B : soit CC = C ; AA = A ; autres = B.

3.1. Toilette du haut

Visage, tronc, membres supérieurs, mains, rasage, coiffage.

Précisions :

Le dos n’a volontairement pas été pris en compte, car, après 80 ans, il est difficile pour la majorité des personnes de se laver le dos seules, totalement, habituellement et correctement.

Pour le coiffage, c’est le coup de peigne ou de brosse qui est retenu. Le travail de la coiffeuse professionnelle n’est évidemment pas évalué ici.

Le nettoyage de la denture a été supprimé car il s’avère qu’il fait perdre toute sensibilité à l’évaluation sur une variable très importante.

3.2. Toilette du bas

Régions intimes, membres inférieurs, pieds.

Précisions :

Ne sont pas pris en compte les ongles des orteils.

4. Habillage : généralités

Il comporte l’habillage, le déshabillage et la présentation.

Questions à se poser :

Faut-il préparer les vêtements pour que la personne soit vêtue correctement ?

La tenue des vêtements, leur lavage, leur repassage, les travaux de couture ne sont pas évalués ici mais dans la variable Ménage.

Exemples :

La modalité est C :

– si l’habillage est totalement incorrect : non conforme aux usages, incompatible avec la météo...

– si la personne ne s’habille pas seule.

La modalité est B :

– si la personne ne s’habille que lorsqu’elle y est invitée et/ou que ses vêtements ont été préparés ;

– si elle utilise souvent des vêtements sales ;

– si elle assure l’essentiel de l’habillage, mais pas la totalité.

Habillage à partir de « habillage haut, moyen et bas »

On cotera la variable après avoir évalué les 3 variables décrites ci-dessous : Habillage du haut, Habillage moyen et Habillage du bas.

On utilisera alors le raisonnement suivant :

– si les trois modalités de Habillage du haut, moyen et du bas sont A, habillage est A ;

– si elles sont C, habillage est C ;

– dans tous les autres cas, la modalité d’habillage est B : soit CCC = C ; AAA = A ; autres = B.

4.1. Habillage du haut

Vêtements passés par les bras et/ou la tête

Précisions :

On ne tient pas compte des chapeaux éventuels qui ne sont pas indispensables sous nos climats.

4.2. Habillage moyen

Fermeture sur le corps, c’est-à-dire boutonnage des vêtements, fermetures éclairs, ceintures, bretelles, pressions.

4.3. Habillage du bas

Vêtements passés par le bas du corps, y compris les chaussettes, les bas, les chaussures.

Précisions :

– suivant la saison été/hiver, on peut être A, B ou C.
5. Alimentation : généralités

Les deux variables qui permettent de codifier l’alimentation sont : se servir et manger.

Elles évaluent une double activité partant du fait que les aliments sont préparés en cuisine.

« Se servir » : couper la viande, ouvrir un pot de yaourt, peler un fruit, remplir son verre...

« Manger » : porter les aliments à sa bouche et avaler.

Alimentation à partir de se servir et manger.

Pour passer des deux variables précisées plus loin, « se servir » et « manger », à la variable Alimentation simplifiée, on utilise le raisonnement suivant :

– si les modalités de « se servir » et de « manger » sont A : Alimentation est A ;

– si les modalités de « se servir » et de « manger » sont C : Alimentation est C ;

– si la modalité de « se servir » est B et celle de « manger » est C : Alimentation est C ;

– si la modalité de « se servir » est C et celle de « manger » est B : Alimentation est C ;

– dans tous les autres cas : Alimentation est B.

soit : CC = C ; BC = C ; CB = C ; AA= A ; autres = B.
5.1. Se servir

Précisions :

– si une personne bénéficie d’un portage de repas, est servie à table ou dans son lit à l’aide d’un plateau, se servir commence au moment où elle prépare les aliments avant de les mettre à sa bouche et de les avaler (couper la viande, peler un fruit..) ;

– mettre le couvert, préparer la table, se retrouve dans les activités de ménage.

Il convient d’observer que l’utilisation d’aliments prêts à être consommés (une salade de fruits au lieu d’un fruit à peler, par exemple) rend beaucoup plus autonome.

Exemples :

La modalité est C si une personne ne coupe pas sa viande, n’ouvre pas un pot de yaourt, ne pèle pas un fruit, ne remplit pas son verre.

La modalité est B si une partie de ces actes ne sont pas effectués, par exemple, si elle ne coupe pas seule sa viande.

5.2. Manger

Porter les aliments et boissons à la bouche et les avaler.

Précisions :

Si une personne âgée a une sonde gastrique qu’elle gère elle-même, elle doit être cotée A.

Exemples :

La modalité est C :

– si la personne ne met pas seule les aliments à sa bouche quelle que soit la cause somatique ou psychique ;

– si la personne n’avale pas, si la personne ne boit pas seule ;

- si la personne ne gère pas sa sonde de gavage.

La modalité est B :

– si la personne doit être incitée à se nourrir et/ou à boire,

– si elle renverse sur la table ou sur elle des aliments car le repas n’est pas correct à son goût.
6. Élimination urinaire et anale

Il ne s’agit pas de maîtriser l’élimination (l’incontinence est un diagnostic médical), mais d’assurer l’hygiène de l’élimination.

Les problèmes d’hygiène des sanitaires (chasse d’eau et autres) font partie des activités ménagères.

6.1. Élimination urinaire

La modalité est A si la personne âgée assure seule correctement son hygiène de l’élimination.

6.2. Élimination anale

Assurer l’hygiène de l’élimination anale. La modalité est A si une personne ayant une poche de colostomie assure seule et correctement, son changement.

Question à se poser :

Est-il nécessaire d’inciter la personne à aller aux toilettes ?

Exemples :

La modalité est C :

– si la personne renverse régulièrement le contenu de l’urinal ;

– si la personne est toujours incitée à se rendre aux toilettes pour qu’elle n’urine pas n’importe où ;

– si la personne ne place pas elle-même et n’enlève pas les protections à usage unique. Il faut se méfier des couches utilisées abusivement par les soignants (« couches d’accueil »).

La modalité est B :

– si l’incitation pour aller aux toilettes est intermittente avec des actes spontanés ;

– si le changement d’usage unique s’effectue parfois correctement, parfois incorrectement ou s’il n’est utile qu’à certains moments sur les 24 heures (nuit par exemple) et nécessite alors une aide. Le bassin est peu significatif, car d’utilisation périlleuse, même par un adulte en pleine forme.

Elimination à partir d’élimination urinaire et élimination anale

Pour passer des deux variables « élimination urinaire » et « élimination anale », à la variable élimination, on utilise le raisonnement suivant :

– si la modalité de l’élimination urinaire ou de l’élimination anale est C, la modalité élimination est C ;

– si les deux modalités sont A, la modalité élimination est A.

Dans tous les autres cas, la modalité est B, soit :

CC = C ; CB = C ; CA = C ; BC = C ; AC = C ;

AA = A ; autres = B.

7. Transferts : se lever, se coucher, s’asseoir

Assurer ses transferts : passer d’une des trois positions à une autre, dans les deux sens.

Précisions :

Cette variable n’inclut que les changements de position et n’inclut pas la marche et les déplacements évalués dans les variables : déplacement à l’intérieur et déplacement à l’extérieur.

Un matériel adapté permet des activités impossibles sans lui : lit à hauteur variable, potences, sièges adaptés et peut donc conduire à un classement « A ».

Exemples :

La modalité est C si les changements de position lever/coucher dans les deux sens ne sont pas effectués.

La modalité est B :

– si la personne se couche seule, mais ne se lève pas seule ou inversement ;

– si le transfert lit/fauteuil est effectué, mais pas le transfert assis/debout.
8. Déplacements à l’intérieur de la maison

Au domicile, le lieu de vie comporte les pièces habituelles ainsi que les locaux de service (local poubelles, hall où se trouvent les boites aux lettres...).

L’utilisation par la personne seule de cannes, déambulateur ou d’un fauteuil roulant peut lui permettre d’être B voire A.

Questions à se poser :

Le déplacement est-il effectif dans toutes les pièces de la maison ?

Dans le cas d’une personne en fauteuil roulant, le manipule-t-elle seule ?

La maison comporte-t-elle un escalier ?

Exemples :

La modalité est C si la personne n’effectue pas seule ses déplacements.

La modalité est B :

– si la personne manipule seule son fauteuil roulant mais n’accède pas à toutes les pièces ;

– si le déplacement n’a lieu que dans certaines pièces de la maison, par exemple lorsque la personne se déplace dans sa chambre mais ne descend pas l’escalier qui dessert la cuisine.
9. Déplacements à l’extérieur

Précisions :

On est dehors ou en plein air lorsque l’on a franchi la porte extérieure de la maison ou du bâtiment.

Il existe essentiellement deux notions à prendre en compte :

– le fait que la personne sorte spontanément ou pas à l’extérieur ;

– l’importance de la distance parcourue à partir de la porte extérieure.

Questions à se poser :

Le bâtiment est-il à étages ou de plain-pied ?

Exemples :

La modalité est C si l’on ne sort pas seul spontanément.

La modalité est B si l’on ne sort que rarement à l’extérieur ou si l’on ne sort pas sur tous les types de sol, ou si l’on ne sort que de quelques mètres seulement autour de la maison.
10. Communication à distance
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