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a, la langue reste mollement étendue dans toute la cavité de la bouche, sans cependant toucher le bord des dents inférieures. Le son sort à plein canal et en droite ligne. Si on abaisse fortement la mâchoire, de manière que le son aille frapper le palais, on prononcera un â ouvert. 3 Ayez soin que le dos du doigt touche au palais, afin que l'élève puisse mesurer l'abaissement de la langue. Il est bon de lui faire placer en même temps l'index de l'autre main sur le gosier du maître, lorsque celui-ci prononce la lettre, afin que l'enfant sente le frémissement que produit le souffle sonore à son passage. 4 Dans la prononciation de la lettre é, le passage du son se rétrécit de tous côtés. La langue s'enfle, s'élève et se raccourcit. La partie antérieure s'appuie un peu des deux côtés sur les dents canines inférieures, la partie moyenne s'élève en se courbant, elle s'approche du palais, et s'avance un peu plus que dans la prononciation de l'a. Les lèvres sont médiocrement écartées, et se replient un peu sur elles-mêmes, la voix va frapper contre les dents qui sont légèrement entr'ouvertes. 5 On reportera le doigt de l'enfant sur son gosier, afin qu'il puisse juger s'il imite, en prononçant, le frémissement qu'il a observé dans le gosier de son maître. Maigre cela, il peut encore arriver que l'enfant ne fasse encore entendre aucun son, parce qu'il ne donne pas assez de force à l'articulation. Approchez alors de votre bouche la paume de son autre main, pour lui faire sentir la force du souffle sonore ; faites-lui observer que le souffle qu'il donne en prononçant est bien moins fort, et insuffisant. 6 Lorsque l'élève a bien prononcé une lettre, avant de passer à une autre, faites-la lui répéter plusieurs fois, afin que son organe eu prenne l’habitude, et en même temps pour que vous puissiez juger ce qui manquerait encore à la pureté du son, et le corriger de suite, s'il est nécessaire. 1 Le son de l’i est encore plus clair que celui de l’é. Aussi, pour articuler ce son, augmente-t-on le rétrécissement du conduit de la voix en resserrant les dents, et en élevant la courbure de la langue. Le souffle se porte tout entier sur les dents supérieures. 2 Dans la prononciation de l'o, la langue se retire un peu dans le fond de la bouche ; sa pointe s'abaisse un peu plus que dans l'é, et les lèvres s'arrondissent légèrement. Dans l’é, l'ouverture de la bouche est plus grande, la langue est suspendue et courbée en forme d'arc, le son est plus intérieur, et poussée vers la partie postérieure du palais. L'ô tient le milieu entre l’o et l’â. 3 La position de la langue est presque la même dans la prononciation des sons o, ou, u. Les lèvres sont plus ouvertes pour prononcer o, elles se serrent et s'avancent davantage pour articuler ou. Si l'on pousse un peu la langue, ou si le souffle va frapper les dents, au lieu de o on entendra eu, et au lien d'ou on entendra u. 1 Avant de passer aux consonnes, il serait peut-être plus convenable d'apprendre à articuler les voyelles nasales an, in, on et un, qui ont été rejetées au chapitre II, article iii. 2 Est-il nécessaire de prévenir ici que l'on ne doit pas faire épeler les lettres aux sourds-muets, comme on le fait faire encore aux enfans dans les écoles, où pour lire le mot maman, par exemple, l'enfant est obligé de dire d'abord emme a, emme a enne, et de deviner ensuite que cela signifie maman. Véritable tour de force, méthode absurde, qui fait le désespoir du premier âge 1 Le b n'est pas un simple adoucissement du p. Dans le p le souffle est comme retenu au-dedans de nous, et sort ensuite avec vivacité au bout des lèvres. Le son du b est plus profond, il est précédé d'une sorte de frémissement qui part du fond de la bouche, suit le palais, et adoucit en sortant le son du p. 2 Le bout de la langue se retire avec promptitude, les dents s'écartent avec vivacité au moment que sort le souffle. 3 Le d n'est pas un simple adoucissement du t. La note relative au b peut être appliquée aussi à la lettre d, ainsi qu'aux lettres v, z, j. Le souffle est plus prolongé dans ces trois lettres; leur articulation est même accompagnée d’un son très – léger. 4 Les lèvres s’ouvrent avec vivacité, et le souffle en sort avec assez de violence. 1 La partie moyenne de la langue s'élevant vers le palais, la pointe appliquée contre les dents incisives, mais sans être renfermée entr'elles (comme dans le t), le souffle ne peut s'échapper qu'en filets déliés, ce qui produit le sifflement de l’s. Si la langue est moins élevée, le passage de la voix devient plus large, le son moins sifflant, et l'on prononce z. 1 La différence du g dur, comme dans gabion, galère, d'avec le gu de guidon, guerre, est peu importante, et dépend de la voyelle qui suit; mais gn demande une attention particulière, et doit être considérée comme une lettre à part. (Voyez la note sur a.) 1 La partie antérieure de la langue suffisamment étendue s'élève en se courbant, et s'attache au palais au-dessus des alvéoles des dents canines supérieures. La voix ne peut alors sortir que par deux minces filets, le long des bords de la langue. 2 Quant à ce qu'on appelle l mouillé, la prononciation n'en diffère pas de i. Ainsi, dans travailla, ailla ne se prononce pas autrement que dans maïa. 3 Les lèvres étant serrées l'une contre l'autre, la voix, modifiée dans le poumon et repoussée vers les dents ne pouvant trouver de passage, reflue vers le palais et sort par les narines, en produisant une sorte de mugissement sourd. L'm est une sorte d'adoucissement du p et du d faites articuler d'abord b, et faites signe ensuite à l'enfant de porter sa voix vers le palais, et de faire Sortir le son par les narines, il fera entendre le son de m. 4 La langue étant ainsi placée, le souffle qui reflue par le nez produit l'articulation de n. Dans n, le bout de la langue ne s'élève pas comme dans l. Quand la partie moyenne et postérieure de la langue s'attache au palais de manière à resserrer le souffle et à le forcer à passer par les narines, on fait entendre l'articulation gn. 1 Pour prononcer r, la langue se replie plus encore que pour l, et s'attache au haut du palais ; étant poussée par l'air qui sort avec force, elle lui cède, mais avec une sorte d'élasticité qui la fait revenir rapidement sur elle, et aussi long-temps que l'on veut faire durer le frémissement que cette lettre représente. 1 Lorsque vous commencerez à faire lire votre élève, il sera avantageux de lever les difficultés que lui présentera l'irrégularité de notre orthographe, en représentant avec des caractères simples la prononciation des mots difficiles. Ainsi, s'il avait à lire ces mots : Ils avaient ardemment souhaité, vous écririez au-dessous, il za'vè tardamant souhaité. |
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