La sfp-alo doit débattre au cours de sa réunion du 13 décembre du projet de réforme territoriale pas encore définitivement adoptée par le Parlement (le redécoupage en de la France en 13 grandes régions semble pourtant acquis)





télécharger 28.83 Kb.
titreLa sfp-alo doit débattre au cours de sa réunion du 13 décembre du projet de réforme territoriale pas encore définitivement adoptée par le Parlement (le redécoupage en de la France en 13 grandes régions semble pourtant acquis)
date de publication19.01.2020
taille28.83 Kb.
typeCours
d.20-bal.com > économie > Cours
LA RÉFORME TERRITORIALE

UN SUJET INTÉRESSANT LES OCCITANS DANS LES RÉGIONS

MAIS À PARIS AUSSI

La SFP-ALO doit débattre au cours de sa réunion du 13 décembre du projet de réforme territoriale pas encore définitivement adoptée par le Parlement (le redécoupage en de la France en 13 grandes régions semble pourtant acquis).

A nos sòcis qui ne pourront pas être là et à à tous nos amis qui nous consultent sur le site, je fais part de nos réflexions sur le sujet en vous demandant de réagir. D’accord, pas d’accord ? D’autres idées ? 

Que la question nous concerne, nous les occitanistes, cela a bien été l’avis du Félibrige national dont le conseil général réuni le 9 juin a adopté à l’unanimité une motion an ce sens. En voici l’essentiel (texte intégral publié dans « Lou Felibrige-La Revisto » n°283 de Juillet-Août 2014) :

«… le Félibrige réuni ce jour en congrès demande que la réforme territoriale soit finalisée en faisant fi des intérêts partisans ou des raisons contraires à la logique de ce qu’elles doivent être.

S’il est nécessaire de réduire le nombre de régions, celles-ci doivent refléter une cohérence de territoires et de cultures.

Il est logique, dans cette grande refondation, d’envisager le contour des nouvelles régions à partir des « pays », en abandonnant les sacro-saintes mais souvent artificielles délimitations des départements et des régions actuelles.

Toutefois, la région, quelle que soit son étendue, doit demeurer une entité qui corresponde à des limites conformes à son histoire, à ses terroirs ainsi qu’au respect de ses particularités linguistique.

En conséquence,

A la lumière de ce qui vient d’être dicté par le bon sens et par une nouvelle vision de la société, le Félibrige demande solennellement que les nouvelles régions soient établies en conformité avec les multiples repères sociaux, culturels, géographiques et linguistiques du pays, qu’elles prennent corps et s’organisent en s’inspirant de la haute pensée, des idées avancées par Frédéric Mistral (discours d’Albi le 24 mai 1883) et qu’elles soient dénommées par des appellations historiques ou géographiques.

Le Félibrige demande d’être associé dans la mesure du possible, à la réflexion complémentaire qui s’instituera. » 

Sous le titre « Resson de la moucion », Lou Felibrige-La revisto a publié (pages 11-12 du n°285) un extrait des nombreuses réponses reçues. Ainsi :

-du Ministère de la décentralisation et de la fonction publique : « Vos propositions ne manqueront pas de nourrir et d’enrichir le débat »

-du Ministère de la Culture et de la Communication : « (le ministre) vous assure de toute l’attention portée à ce dossier et des suites qui lui seront données »

-du Ministère de l’Écologie : « Le ministre a pris connaissance avec attention de ce document et vous en remercie »

Etc…Toutes bonnes paroles qui valent certes mieux que le silence auquel nous nous sommes heurtés trop souvent. Reste à savoir à quoi elles engagent vraiment et s’il ne s’agirait pas seulement de politesse. Les débats parlementaires en cours ne marquent aucune avancée dans le sens des propositions du Félibrige qui, pourtant n’étaient pas d’une précision excessive. On peut se demander si le travail de lobbying auprès de nos parlementaires a été suffisant et si on n’a pas eu tort de ne pas ressusciter la « Marche pour la langue » qui aurait eu des mots d’ordre moins vagues que les autres fois.

Citons tout de même le communiqué de presse du 15 novembre de l’association des élus occitans :

« L’association rappelle son souhait de concevoir des institutions cohérentes avec les bassins de vie et les espaces culturels et linguistiques

Le débat sur la compétence en politique linguistique et culturelle n’a pas été réellement ouvert pour l’instant…Les régions sont en charge de la promotion des langues et cultures régionales (mais…) l’avenir de toute politique en faveur de la langue occitane passe par une coordination de toutes les collectivités…

Pour mener des politiques efficaces, les collectivités doivent avoir des moyens et des leviers financiers (…) L’association des élus compte mener dans les mois à venir des actions coordonnées pour peser sur les futures lois pour qu’elles puissent donner un réel avenir à l’occitan. »

Et nous, occitans de Paris ?

Voici quelques pistes (qui n’engagent que le secrétaire général de la SFP-ALO)

1-Pour la réduction du nombre des régions.

-Cela est nécessaire pour une réduction des dépenses au moins à terme (dans l’immédiat, le réaménagement aura évidemment un coût).

-Cela est nécessaire aussi pour que les régions aient une véritable possibilité d’action économique et culturelle, à l’instar de la Bavière et de l’Ecosse.

Cf. l’opinion d’un professeur de Lausanne interviewé par Le Monde : « La carte idéale est celle qui prend en compte (à côté des ressources objectives) les ressources subjectives des territoires telles que le vouloir vivre ensemble des habitants et l’identification à leur région.. Il faut allier des régions faiblement urbanisées à des régions qui le sont davantage » Donc oui à la nouvelle région Rhône-Alpes-Auvergne et oui à une grande région Bassin parisien (sauf Paris et sa grande banlieue).

Je dis non au conservatisme d’un collectif comme « Touche pas à mon Limousin » « Notre région a une identité, une histoire, un patrimoine culturel et linguistique unique. Nous, Limousins de naissance, d’adoption et de cœur ne voulons pas que notre région disparaisse ». (Cf. «  Lou Felibrige-La Revisto » n°284 page 25) ou d’élus du Languedoc-Roussillon, élus des territoires ou sénateurs dont la position hostile à la fusion n’est d’ailleurs pas soutenue par une association comme « Pais nòste » : « Lo Miègjorn occitan-catalen seriá a la mesura de las autras regions europèas…L’union de las regions del Miègjorn poirà tanben lançar una politica vertadièra de desvelopament de las lengas occitana e catalana »

De bons esprits prétendent qu’il n’y a pas de taille optimum pour les régions et qu’en Europe on trouve de tout. C’est vrai mais justement on constate que les régions trop faibles, ça ne marche pas. Ainsi, en Allemagne, la Sarre, Brême et Berlin veulent faire comme les grandes, s’engagent dans des dépenses inconsidérées et sont perpétuellement en déficit. Elles comptent bien sûr sur la complaisance de la Fédération pour les renflouer, une attitude qui ne sera peut-être pas éternelle. On pourrait en dire autant de la Molise en Italie, de la Rioja en Espagne. Idem pour des États comme Malte, Chypre ou le Luxembourg qui ou bien sont en faillite ou bien servent de paradis fiscaux pour les « honnêtes » sinon les mafieux.

2-Pour un redécoupage des régions en conformité avec les limites culturelles quand cela est possible,

-Le Gard de dialecte provençal rattaché à la Provence

-L’Aquitaine seulement gasconne (et basque), la frontière des dialectes la séparant d’un grand Languedoc qui perdrait le Gard mais gagnerait le sud du Cantal et le Vivarais raiol et cévenol

3-Reste que les autres zones linguistiques sont trop faibles pour constituer des régions viables : le Limousin, l’Auvergne, le Dauphiné d’oc pour ce qui concerne l’Occitanie et, en dehors de l’Occitanie, la Corse, la Catalogne du Nord, l’Euzkadi du nord, la Flandre flamingante et même l’Alsace-Lorraine germanophone et la Bretagne.

Je fais alors une proposition : qu’à l’intérieur des grandes régions, on crée des sous-régions linguistiques dont la seule autonomie serait culturelle, une autonomie garantie par la Constitution nationale et l’assurance d’un budget propre leur permettant de sauvegarder la langue (enseignement, spectacles, médias, justice…, en allant, si elles le veulent, jusqu’à instaurer la co-officialité de la langue locale avec le français (c’est déjà ce que demande l’assemblée de Corse).

Cela ne ferait qu’imiter la Catalogne qui a donné une autonomie au minuscule Val d’Aran et la Wallonie qui a fait de même pour ses communes germanophones, à la pleine satisfaction de leurs habitants qui pour rien au monde ne voudraient être rattachés à l’Allemagne, même fédérale et, encore moins à la France empêtrée dans son jacobinisme.

On aurait ainsi :

-La Flandre flamingante dans une grande région Nord (métropole économique : Lille)

-La Bretagne bretonnante dans une grande région armoricaine (métropole économique : Nantes)

-L’Alsace –Lorraine germanophone) dans une grande région Nord-est (métropole économique : Strasbourg)

-Le pays basque dans l’Aquitaine (métropole économique : Bordeaux). C’est déjà fait…

-La Catalogne du Nord dans le grand Languedoc (métropole économique : Toulouse)

-La Corse dans une grande région Méditerranée-Est (métropole économique : Marseille). Je note qu’avant 1956, Provence et Corse constituaient une seule région.

-Le Limousin et l’Auvergne réunies avec les Charentes

Si les habitants ne veulent pas de ce système (ce serait peut-être le cas des Corses), on leur reconnaîtrait le droit de sécession (de la France, pas de la grande région) dont on parierait qu’ils ne voudraient à aucun prix…

4-Les noms que le Félibrige national souhaite modifier pourraient être :

Au lieu de l’affreux PACA, Grande Provence ou Provence-Corse

Au lieu de Nord-Picardie, Belgique

Au lieu de Champagne-Ardenne-Lorraine-Alsace, Austrasie

Au lieu de Bourgogne-Franche-Comté, Grande Bourgogne ou Deux-Bourgognes

Au lieu d’Aquitaine, Gascogne-Euzkadi

Au lieu de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Languedoc-Catalogne du Nord

Au lieu de Rhône-Alpes, Romandie

Au lieu de Centre (si la région est maintenue), Ligérie…

Au lieu de Pays de Loire (réunie à la Bretagne et la Basse Normandie), Armorique

toutes appellations historiques ou géographiques, comme le demande le Félibrige, même si certains noms sont oubliés, (comme la Septimanie voulue par Georges Frêche)

5-Le choix des capitales

Là aussi, on pourrait faire preuve d’audace. Certainement pas en distinguant une capitale politique et une capitale économique, comme l’ont suggéré des élus montpelliérains, désespérés de voir la fin de Montpellier-capitale. Pour eux, le conseil régional et le président de région seraient à Toulouse et les fonctionnaires à Montpellier ? Ce serait reproduire l’absurdité de l’Europe avec ses 2 sièges, à Bruxelles et à Strasbourg. Non, merci !

Imitons plutôt les pays anglo-saxons comme les Etats-Unis ( Albany capitale de l’Etat de N-York et non New-York, Tallahassee capitale de la Floride et non Miami…) ou le Canada (Victoria capitale de la Colombie et non Vancouver)

Ainsi, on aurait des capitales économiques d’un côté et des capitales politiques de l’autre :

Marseille et Arles

Toulouse et Albi (ou Rodez)

Bordeaux et Pau

En dehors de l’Occitanie : Lyon et Grenoble, Lille et Amiens, Nantes et Rennes, Strasbourg et Nancy.

Dernière chose : à mon avis, il ne doit rien subsister de cette institution ringarde des départements. Peut-être valables en 1789, ils n’ont plus aucun sens ni économique, ni politique au 21ème siècle.

En dessous des régions, il suffit des métropoles et, pour les zones rurales, les communautés de communes ou des gros cantons qu’on appellerait « pays ». Par exemple, au lieu de l’Ardèche, 2 ou 3 pays : le Haut-Vivarais, la Cévenne et le Bas-Vivarais.

Voilà. Toutes ces propositions me semblent concilier l’exigence de grandes régions autour de métropoles (avec la fin du « mille-feuille administratif) et la défense des cultures locales.

Réagissez, en approuvant ou désapprouvant, en faisant, si vous le souhaitez, des contre-propositions.

Au diable le conservatisme ! Les Belges ont pu supprimer la moitié de leurs communes, les Italiens devraient bientôt supprimer les « provincie » (i.e. les départements chez nous).

Si un consensus se dégage entre nous, les Occitanistes de Paris, nous pourrions en faire part au Félibrige et aux autorités politiques, sous forme de vœu.

Au site, on compte vraiment que vous nous ferez part de vos réflexions. Merci d’avance !

Ce mardi 2 décembre

Francis d’ABRIGEON

Secrétaire gébéral de la SFP-ALO

similaire:

La sfp-alo doit débattre au cours de sa réunion du 13 décembre du projet de réforme territoriale pas encore définitivement adoptée par le Parlement (le redécoupage en de la France en 13 grandes régions semble pourtant acquis) iconCours de débat Patrick Ollier Pierre Bédier
«ligne rouge» précédemment évoquée par le Gouvernement en refusant de donner le pouvoir fiscal aux territoires. Cela est inacceptable...

La sfp-alo doit débattre au cours de sa réunion du 13 décembre du projet de réforme territoriale pas encore définitivement adoptée par le Parlement (le redécoupage en de la France en 13 grandes régions semble pourtant acquis) iconNous vous proposons ci- dessous un extrait de la loi portant redécoupage...

La sfp-alo doit débattre au cours de sa réunion du 13 décembre du projet de réforme territoriale pas encore définitivement adoptée par le Parlement (le redécoupage en de la France en 13 grandes régions semble pourtant acquis) iconLe point sur la réforme territoriale et ses conséquences
«Nouvelle Organisation Territoriale de la République» est actuellement devant le Parlement. Elle a pour objet de proposer une nouvelle...

La sfp-alo doit débattre au cours de sa réunion du 13 décembre du projet de réforme territoriale pas encore définitivement adoptée par le Parlement (le redécoupage en de la France en 13 grandes régions semble pourtant acquis) iconLe Parlement a définitivement adopté, mardi 14 septembre 2010, le...

La sfp-alo doit débattre au cours de sa réunion du 13 décembre du projet de réforme territoriale pas encore définitivement adoptée par le Parlement (le redécoupage en de la France en 13 grandes régions semble pourtant acquis) iconFin mai, la première partie du projet de loi de décentralisation...
«décentralisation et de réforme de l’action publique» présenté en conseil des ministres entérine de fait un redécoupage du territoire...

La sfp-alo doit débattre au cours de sa réunion du 13 décembre du projet de réforme territoriale pas encore définitivement adoptée par le Parlement (le redécoupage en de la France en 13 grandes régions semble pourtant acquis) iconMobilisation patronale et pénibilité : des avancées qui ne sont pas encore suffisantes !
«On a assisté à une très forte participation partout en France et sur le web. C’est l’expression d’un malaise. Le Gouvernement doit...

La sfp-alo doit débattre au cours de sa réunion du 13 décembre du projet de réforme territoriale pas encore définitivement adoptée par le Parlement (le redécoupage en de la France en 13 grandes régions semble pourtant acquis) iconRésumé des alertes 13 à 20
«travaux en cours» tant au sein de la Commission européenne qu'au Parlement européen ( décembre 2012 ) cherchent à ouvrir le progrès...

La sfp-alo doit débattre au cours de sa réunion du 13 décembre du projet de réforme territoriale pas encore définitivement adoptée par le Parlement (le redécoupage en de la France en 13 grandes régions semble pourtant acquis) iconRepublique francaise
La réforme territoriale initiée par la loi du 16 décembre 2010 a notamment introduit l’obligation pour les établissements publics...

La sfp-alo doit débattre au cours de sa réunion du 13 décembre du projet de réforme territoriale pas encore définitivement adoptée par le Parlement (le redécoupage en de la France en 13 grandes régions semble pourtant acquis) iconCours de Monsieur le Professeur Denis Baranger fiche n°13 et N° 14...
«Observations sur la production législative du Congrès américain. Étude de la 108ème législature (janvier 2003-décembre 2004)», Revue...

La sfp-alo doit débattre au cours de sa réunion du 13 décembre du projet de réforme territoriale pas encore définitivement adoptée par le Parlement (le redécoupage en de la France en 13 grandes régions semble pourtant acquis) iconCours de mme tenenbaum
«bis». IL n’y aura pas de résumé ou topo du cours présenté par le(a) chargé(e) de td au début de chaque séance. Le cours doit donc...






Tous droits réservés. Copyright © 2016
contacts
d.20-bal.com