Les élèves présentant des troubles du comportement sont des élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage. Ils présentent des difficultés d’ordre





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Le TOP et le TC

TOP : trouble oppositionnel avec provocation.


TC : trouble des conduites.

Le TOP et le TC sont deux concepts pédopsychiatriques.


  1. Description clinique.




    1. Le trouble oppositionnel avec provocation.


Les manifestations sont l’opposition ou les comportements négatifs face aux figures d’autorité. Il faut toutefois signaler que l’enfant ou l’adolescent doivent apprendre à résister et à s’opposer, ce qui fait partie du développement normal. Ce n’est pas le cas du TOP.
Le DSM IV définit le TOP par la présence marquée et persistante de comportements de défi, de désobéissance et de provocation, qui ne violent toutefois pas la loi ou les droits d’autrui.


    1. Le trouble des conduites.


Le trouble des conduites se caractérise par la manifestation de comportements agressifs : bagarres, menaces, intimidations, cruautés envers les personnes et les animaux, destructions de bien matériels, et ce dans différents contextes de vie.
Des comportements moins violents s’ajoutent : mensonges, vols, fraudes, fugues.
Selon le DSM IV, la caractéristique essentielle du troubles des conduites consiste en « un ensemble de conduites répétitives et persistantes, dans lequel sont bafoués les droits fondamentaux d’autrui ou les normes et règles sociales correspondant à l’âge du sujet ».
Les comportements agressifs et violents permettant le diagnostic du trouble des conduites sont sérieux et perturbent l’environnement social du jeune.
Des procédures judiciaires pour crimes commis contre des personnes sont engagées, les jeunes porteurs d’un trouble des conduites sont souvent considérés comme délinquants.

2. Epidémiologie.

Critères diagnostiques du DSM IV pour le TOP :


  1. Ensemble de comportements négativistes, hostiles ou provocateurs, persistant pendant au moins six mois durant lesquels sont présentes quatre des manifestations suivantes ou plus :




  • se met souvent en colère ;

  • conteste ce que disent les adultes ;

  • s’oppose souvent activement ou refuse de se plier aux demandes ou aux règles des adultes ;

  • embête les autres délibérément ;

  • fait souvent porter à autrui la responsabilité de ses erreurs ou de sa mauvaise conduite ;

  • est souvent susceptible ou facilement agacé par les autres ;

  • est souvent fâché et plein de ressentiment ;

  • se montre souvent méchant ou vindicatif.




  1. La perturbation des conduites entraîne une altération cliniquement significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel.




  1. Les comportements décrits en A ne surviennent pas exclusivement au cours d’un trouble psychotique ou d’un trouble de l’humeur.




  1. Le trouble ne répond pas aux critères du trouble des conduites ni, si le sujet est âgé de 18 ans ou plus, à ceux de la personnalité antisociale.


Taux de prévalence du TOP : 2 à 16 %.
Critères diagnostiques du DSM IV pour le trouble des conduites :


  1. Ensemble de conduites, répétitives et persistantes, dans lequel sont bafoués les droits fondamentaux d’autrui ou les normes et règles sociales correspondant à l’âge du sujet, comme en témoigne la présence de trois des critères suivants ou plus au cours des douze derniers mois, et d’au moins un de ces critères au cours des six derniers mois :



  • Agressions envers des personnes ou des animaux :




  • brutalise, menace ou intimide souvent d’autres personnes ;

  • commence souvent les bagarres ;

  • a utilisé une arme pouvant blesser sérieusement autrui ;

  • a fait preuve de cruauté physique envers des personnes ;

  • a fait preuve de cruauté physique envers des animaux ;

  • a commis un vol en affrontant la victime (vol de sac à main, vol à main armée) ;

  • a contraint quelqu’un à avoir des relations sexuelles.




  • Destruction de biens matériels :




  • a délibérément mis le feu avec l’intention de provoquer des dégâts importants ;

  • a délibérément détruit le bien d’autrui (autrement qu’en y mettant le feu).




  • Fraude ou vol :




  • a pénétré par effraction dans une maison, un bâtiment, ou une voiture appartenant à autrui ;

  • ment souvent pour obtenir des biens ou des faveurs ou pour échapper à des obligations ;

  • a volé des objets d’une certaine valeur, sans affronter la victime.




  • Violations graves de règles établies :




  • reste dehors tard la nuit en dépit des interdictions de ses parents, et cela a commencé avant l’âge de 13 ans ;

  • a fugué et passé la nuit dehors au moins à deux reprises alors qu’il vivait chez ses parents ou en placement familial ou a fugué une fois pendant une longue période ;

  • fait souvent l’école buissonnière, et cela a commencé avant l’âge de 13 ans.




  1. La perturbation des conduites entraîne une altération cliniquement significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel.




  1. Si le sujet est âgé de 18 ans ou plus, le trouble ne répond pas aux critères de la personnalité antisociale.


Taux de prévalence du trouble des conduites: 1 à 10 %.
L’existence de fluctuations entre ces taux de prévalence sont la source d’informations (parents, enseignants), le sexe et l’âge.



  1. Trajectoires développementales.



Les symptômes du TOP apparaissent avant l’âge de 8 ans, la moyenne d’apparition se situant à 6 ans ½.
Les symptômes du trouble des conduites apparaissent en moyenne à 9 ans.
Il existe une différence très importante entre les individus dont les symptômes ne se manifestent qu’en début d’adolescence et ceux dont les symptômes apparaissent tôt dans leur développement.
Pour les premiers, l’enfance est normale, mais en début d’adolescence, les comportements problématiques comme le vol, le vandalisme, le vagabondage, la confrontation à l’autorité de l’adulte apparaissent. Ces comportements anti sociaux sont intermittents et limités à un ou deux contextes de vie. Ils se résorbent après l’adolescence et correspondent à une crise passagère.
Pour les seconds, des comportements agressifs apparaissent très tôt et perdurent. Les comportements perturbateurs de la petite enfance prédisent la fréquence, la gravité et la durée des comportements agressifs et antisociaux à l’adolescence et à l’âge adulte.



  1. Problèmes associés au TOP et au TC.



Le TC est souvent accompagné d’autres problèmes de comportement. Plus de la moitié de jeunes porteurs d’un TC présentent en même temps les symptômes d’un autre diagnostic. Les trois quarts des enfants porteurs d’un TC souffrent ou ont souffert d’un TOP.
La moitié des enfants porteurs d’un TOP n’auront pas de TC.
Un quart des enfants porteurs d’un TC à l’adolescence n’a pas souffert d’un TOP dans l’enfance.
La cooccurrence du TOP avec TDAH est élevée. Le taux de comorbidité est de 20 à 93 % (la cause : le problème de l’impulsivité).
Des troubles de l’humeur ou des troubles anxieux sont souvent associés au TC.



  1. Modèles explicatifs.


Le modèle explicatif intégrant les facteurs de risques est commun aux deux troubles, le TOP et le TC.


    1. Facteurs liés à l’individu.


Des études ont montré une association positive entre certaines formes d’agression pathologique et des particularités des gènes impliqués (régulation de la transmission sérotoninergique principalement).
La maltraitance subie durant l’enfance peut déterminer l’existence d’un futur TOP ou trouble des conduites chez un individu.
On observe un dysfonctionnement du système de neurotransmission de la sérotonine (hormone responsable de l’agressivité). Le système présente un fonctionnement anormalement bas. La sérotonine serait liée à l'humeur dans les deux sens : le taux de sérotonine influencerait l'humeur, et les pensées positives ou négatives influenceraient à leur tour le taux de sérotonine
Le cortex frontal jouerait également un rôle important dans l’expression de certaines formes d’agression et l’apparition du trouble de la personnalité anti-sociale.
Chez les individus possédant une personnalité anti-sociale, le cortex préfrontal est réduit en moyenne de 11 %. Cette région cérébrale est sous activée chez ces individus.
Le cortex préfrontal possède d’importantes connexions neuronales avec le système limbique ; le système limbique est le principal responsable de l’agression réactive ; il a une fonction inhibitrice sur les comportements agressifs.


    1. Interactions avec les éléments de l’environnement.


Des particularités biologiques prédisposent l’enfant à développer des troubles de comportement. Ces caractères sont exacerbés par des facteurs extérieurs : éducation coercitive, discipline inconsistante, discorde entre parents.
Les enfants dont le tempérament en bas âge est difficile (entre 4 et 8 mois) sont susceptibles de manifester plus rapidement des problèmes d’hyperactivité et d’agressivité au cours de leur développement.
Il existe un lien entre le comportement difficile d’un enfant à 7 ans et l’apparition d’un trouble du comportement à l’adolescence.



    Le processus d’échanges coercitifs entre enfants agressifs-anti-sociaux et parents fonctionnant sur un mode uniquement répressif fait augmenter le risque d’apparition d’un trouble du comportement.

    On peut associer au TOP et au TC un autre ensemble de caractéristiques : le fonctionnement cognitif et socio-cognitif du jeune.

    On peut observer des déficits de quotient intellectuel, des habiletés langagières, des fonctions exécutives (concentration, raisonnement, anticipation et planification du comportement) qui sont des valeurs prédictives du trouble du comportement.

    Le fonctionnement socio-cognitif est la perception, la construction et l’évaluation du monde social. L’analyse des déficits cognitivo-comportementaux des enfants agressifs est très éclairante pour appréhender les comportements agressifs.



    1. Modèle explicatif intégré.



    Les comportements de type TOP ou TC qui résultent d’une interaction entre un enfant présentant des caractéristiques personnelles précises et son milieu socio familial, présentant lui aussi des caractéristiques précises, se transposent dans d’autres secteurs comme le voisinage, l’école…

    Les enfants porteurs d’un TOP ou d’un TC interagissent avec leurs pairs comme avec leurs parents : agressivité, non-respect des règles… Ils sont souvent rejetés socialement. Ils sont coupés de l’influence normative des enfants du même âge et sont confinés à l’influence de pairs déviants.

    En conséquence, leurs habiletés sociales se développent peu ou pas. A l’école, ces enfants présentent parfois un retard dans l’acquisition de compétences instrumentales (langage, connaissance des lettres, des nombres) et sont souvent sanctionnés par les enseignants.

    Leur rendement scolaire est faible, ils présentent parfois des troubles d’apprentissage dus à leur hyperactivité ou à leur déficit d’attention associés.

    Ils sont marginalisés, une partie d’entre eux se regroupent en bandes d’enfants déviants. On voit alors apparaître des comportements comme la délinquance, la consommation de drogues, le rejet des valeurs sociales traditionnelles, l’abandon scolaire.

    En revanche, quand le contexte scolaire ou familial est optimal, les enfants porteurs d’un TOP ou d’un trouble des conduites voient les difficultés d’adaptation diminuer. Un quotient intellectuel élevé, des tendances inhibitrices, la présence d’habiletés sociales sont des facteurs de protection qui compensent les effets des facteurs de risques.


L’usage de drogues et la délinquance



  1. Définition des comportements.



    1. Les drogues.


Sont considérées comme des drogues des substances psycho actives ; ce sont des produits qui altèrent l’état psychique de la personne.
On distingue cinq groupes de drogues :


  • les dépresseurs (alcool, hypnotiques, anxiolytiques, GHB, héroïne) ;

  • les stimulants (cocaïne, amphétamines, caféine, nicotine) ;

  • les perturbateurs (cannabis, LSD, hallucinogènes, ecstasy) ;

  • les médicaments psychiatriques ;

  • les stéroïdes anabolisants.




    1. L’usage de drogues.


Il existe divers degrés d’utilisation des substances psycho actives :


  • usage simple ;

  • consommation à risque ;

  • consommation problématique (abus et dépendance = toxicomanie).


Il y a une différence entre l’usage (la consommation) de drogues et la toxicomanie (la dépendance).
Les principaux motifs de consommation sont : le plaisir, l’accompagnement, l’essai, la curiosité.
Les consommateurs dépendants chez les jeunes représentent 6 à 10 % des jeunes.
L’alcool.
On constate une augmentation de la fréquence d’intoxication à l’alcool chez les jeunes de 15 à 24 ans.
Drogues illicites.
On assiste à une consommation de cannabis et de marijuana.


    1. La délinquance.


C’est un mode de vie caractérisé par des délits répétés, c’est-à-dire des actions dont les lois prévoient la sanction par une peine.
Commettre un délit, c’est transgresser une loi.
Il existe deux catégories de délits :


  • les délits lucratifs ou contre les biens ;

  • les délits de violence.




    1. Problématique drogue/délinquance.


38 % des délits sont commis sous l’effet d’une drogue. La proportion de consommateurs de drogues est plus grande chez les jeunes délinquants que dans la normo population de jeunes.
L’arrêt de la consommation de substances psycho actives fait chuter les délits de 50 à 35 % environ.

2) Facteurs de risque.

Il existe plusieurs facteurs de risque :


  • les facteurs familiaux ;

  • les facteurs sociaux (pairs déviants, accès aux drogues, école, quartier) ;

  • les facteurs personnels (personnalité, attentes, sévices physiques et sexuels).


Le facteur de risque le plus significatif est la déviance des pairs.

3 .Modèles explicatifs.

3.1. Le modèle psychopharmacologique.
Certaines substances psycho actives (stimulants, perturbateurs et alcool) induisent différentes formes d’agression et désinhibent l’individu.
3.2. Le modèle économico compulsif.
La consommation de substances psycho actives incite à la criminalité lucrative (les drogues se vendant à prix élevés).
3.3. Le modèle causal inversé.
L’adoption d’un mode de vie criminel incite à la consommation de drogues illicites.
3.4. Le modèle intégratif.
On distingue cinq stades dans la trajectoire déviante du jeune délinquant :


  • l’occurrence de la prise de drogue ;

  • l’engagement déviant ;

  • l’enchaînement déviant ;

  • la compulsion déviante (avec arrêts et reprises) ;

  • le rétablissement, souvent temporaire.



4. Les stratégies d’intervention.
On distingue plusieurs stratégies d’interventions possibles :


  • la réduction de l’usage de substances psycho actives (prévention + dépistage et intervention) ;

  • la réduction des méfaits (basée sur une approche pragmatique et humaniste) ;

  • l’approche motivationnelle : elle est conduite selon cinq principes : une intervention empathique ; la mesure de l’écart entre le comportement du jeune et ses objectifs de vie ; la confrontation directe ; le dialogue autour des résistances du jeune ; le travail sur le sentiment d’efficacité personnelle.

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