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La dépression et le suicide
Le taux de prévalence varie de 5 à 9 % chez les adolescents. Il est de 3 % chez les enfants. Les filles sont plus dépressives que leurs pairs masculins. Cependant, le taux de suicide est plus élevé chez les garçons. Les causes sont le stress associé à l’arrivée de la puberté ainsi que les pressions sociales. La puberté féminine arrive en même temps que le passage en secondaire. Les symptômes de vulnérabilité dans l’enfance sont la tendance à la rumination, la sensibilité aux conflits interpersonnels. L’estime de soi et le sentiment de compétence scolaire sont plus faibles chez les filles.
Neuf indices permettent de reconnaître les jeunes dépressifs :
Si cinq symptômes sont présents depuis au moins deux semaines, il y a nécessité d’intervenir. Le symptôme dépressif se caractérise par la tristesse ou l’irritabilité du sujet ; cet état est transitoire. Le syndrome dépressif se manifeste quand plusieurs symptômes sont présents, de façon intense.
Dans son développement cognitif normal, l’adolescent traverse une période d’égocentrisme de pensée, qui correspond à l’acquisition des habiletés cognitives au stade opératoire formel. La pensée de l’adolescent est caractérisée par la difficulté à différencier sa propre pensée de la pensée d’autrui. Deux phénomènes co-existent : la fable personnelle (l’adolescent est persuadé que son expérience est unique) et l’audience imaginaire (l’adolescent est persuadé qu’il est l’objet d’attention de la part d’autrui). Ces phénomènes sont des facteurs de vulnérabilité à la dépression. D’autres facteurs de risques existent : l’âge adolescent, le genre féminin, le statut socio-économique. Des facteurs familiaux comme les conflits, le divorce, la dépression des parents, peuvent exacerber cet état. Des facteurs personnels comme une faible estime de soi, des évènements stressants ou un faible rendement scolaire semble également corrélés à l’apparition de la dépression. Des facteurs de protection existent : la réussite scolaire, la participation à des activités extrascolaires, des compétences sociales, des relations avec des adultes hors de la famille, une image corporelle positive, un sentiment de compétence intellectuelle, la popularité, le soutien social.
La dépression est caractérisée par une combinaison de facteurs biologiques, génétiques, familiaux, développementaux (liés à la personnalité), et sociaux. L’activation de schèmes cognitifs inappropriés est un mécanisme fondamental dans la dépression. Des évènements stressants ont lieu ; l’individu dépressif active des schèmes cognitifs dépressogènes ; ces schèmes occasionnent des distorsions cognitives dans le traitement de l’information. Le langage intérieur est pessimiste. Le dépressif utilise des pensées automatiques répétitives inconscientes. Deux modes de personnalités sont proposés comme facteurs de vulnérabilité à la dépression : l’individu socio tropique (socialement dépendant) et l’individu autonome (socialement indépendant). L’individu socio tropique : il accorde une grande valeur aux relations interpersonnelles. Son estime de soi en dépend directement. L’individu évite le rejet et veut plaire à autrui. Il est vulnérable aux pertes de nature relationnelle. L’individu autonome : il accorde de l’importance à sa liberté de choix. Son estime de soi dépend de sa capacité à être maître de lui-même. Il est vulnérable aux pertes d’autonomie. Lorsqu’une de ces deux dimensions se manifeste de façon anormalement intense chez un individu, la personne devient vulnérable à la dépression.
Le rendement scolaire des jeunes dépressifs se révèle plus faible que chez les autres jeunes. La dépression est plus fréquente chez les jeunes porteurs d’un trouble des apprentissages. La dépression précède-t-elle le rendement scolaire en baisse, ou est-ce l’inverse ? La présence de symptômes dépressifs est un facteur de risque d’abandon scolaire. Les caractéristiques des jeunes dépressifs à l’école : ils sont peu dérangeants selon leurs enseignants qui les repèrent difficilement. Ils sont parfois absentéistes, ont un sentiment certain d’incompétence, un manque de motivation, un manque de soutien de leurs enseignants, ils sont parfois victimes d’intimidations de la part de leurs pairs.
Les approches cognitivo-comportementales visent à développer des habiletés d’auto observation, des activités agréables, une restructuration cognitive, des habiletés de communication et de négociation, l’apprentissage de techniques de relaxation, le développement de l’estime de soi et de son image corporelle.
La prévalence du suicide chez les jeunes est la deuxième cause de mortalité, après les accidents de la route.
Les pensées de suicide chez les adolescents avoisinent les 14 %, les tentatives de suicide se montent à 7 %. Le taux de tentatives de suicide est deux fois plus élevé chez les filles que chez les garçons, mais le suicide réussi est plus élevé chez les garçons (emploi de moyens violents).
Les suicides sont rares chez les enfants. Il existe le problème de la conscience de la mort (vers 7 ans environ). Chez les adolescents suicidaires, les idées de suicide étaient déjà présentes dans l’enfance, pendant la période de latence. Les principales raisons invoquées sont les problèmes familiaux, la vengeance, la punition, la peur, le fait d’être malheureux, triste, seul, sans ami, pas aimé, la perte relationnelle. Les principaux modes de suicide évoqués sont la pendaison, la strangulation, l’immolation, l’intoxication, la perforation, la chute, l’utilisation d’une arme à feu, la noyade.
Il existe des facteurs de risques : une psychopathologie existante (consommation de drogues, d’alcool ou de médicaments), des problèmes cognitifs relatifs à la résolution de problèmes interpersonnels, des évènements stressants, des facteurs familiaux, la contagion médiatique, des facteurs environnementaux (conditions socio-économiques faibles, problèmes scolaires, orientation sexuelle), des facteurs biologiques (niveau anormal de sérotonine entraînant l’impulsivité). La probabilité de décès par suicide est plus grande chez les garçons. Les facteurs de protection sont l’estime de soi, le contrôle de soi, l’adaptation, le soutien social, le soutien familial. Ces facteurs de protection provoquent des changements adaptatifs qui permettent au sujet de faire face aux difficultés de façon constructive. Il faut souligner une corrélation significative entre la dépression, le trouble du comportement et la tentative de suicide. Le trouble du comportement est souvent le signe d’une dépression masquée ; c’est un moyen de défense contre l’état dépressif. 70 % des victimes de suicide cumulent une dépression et un trouble du comportement. Les jeunes porteurs d’un trouble du comportement antisocial ont de 6 à 13 fois plus de chance de mettre fin à leurs jours. 95 % des victimes de suicide ont un trouble psychiatrique avéré (dépression ou trouble bipolaire). Il existe une forte corrélation entre l’abus de substances psycho actives (drogues, alcool, médicaments) et le suicide.
Dix principes doivent guider les interventions auprès des personnes suicidaires :
Dossier réalisé par Valérie Radawiec – Formatrice IUFM / UCBL 1 Année universitaire 2008/2009 |
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