Programme : bonheur Points à figurer : définition de «loi»





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Est-ce à la loi de décider de mon bonheur ?

Première approche

Programme : bonheur

Points à figurer : définition de « loi », interrogation sur le sens du mot bonheur, distinction privé/public, la justice.

Problématique

Nous attendons tous de l'Etat qu'il nous garantisse les conditions d'une vie digne, décente, voire heureuse. Les lois sont faites pour rendre la vie en société la plus acceptable possible. On aurait donc tendance à penser que la loi doit décider de mon bonheur. Est-ce le cas ? Et confier à la loi le fait de décider de mon bonheur ne comporte-t-­il pas quelques inconvénients, quelques dangers ?

Plan

I. C'est à la loi de rendre la vie en société possible

La « loi » (les institutions et les lois fondamentales d'une république ) doit imposer des règles de vie qui sont la condition de possibilité de la paix, de la concorde sociale. Donc la loi doit avoir pour fin de nous permettre d'être heureux
II Cependant la loi ne peut pas décider à notre place de ce qui fera notre bonheur

Exemples : croire ou ne pas croire en Dieu, se marier ou pas, divorcer ou pas, travailler le dimanche ou pas, prendre sa retraite à 60 ans ou pas...

Le bonheur relève de la vie privée de chacun. Donc la loi, qui est générale, ne peut décider en général de ce qui rendra les gens heureux
III. La loi doit s'efforcer- d'établir la justice qui n'est qu'une condition du bonheur.

Condition nécessaire mais pas suffisante.

« Que l'autorité se borne à être juste, nous nous chargerons d'être heureux » B. Constant

Le bonheur n'étant qu'un idéal de l'imagination, ce n'est pas un objectif politique, ni même un objectif moral. Personne ne peut décider de mon bonheur à ma place. Et moi-même, suis-je seulement capable de savoir ce qui va me rendre heureux ?

En outre, confier une telle responsabilité à l'Etat est dangereux.

Conclusion

La loi vise la justice. Pas le bonheur.
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Deuxième approche

Est-ce à la loi de décider de mon bonheur ?

Comment faire pour être heureux ? Pouvons-nous vraiment en décider seuls ? L'idée d'une norme sociale de bonheur paraît incongrue, violente, incompatible avec ce que nous imaginons être le bonheur. La loi est autoritaire, le bonheur est choisi. La loi est commune, le bonheur est personnel. Enfin, la première régit l'espace public, tandis que le bonheur semble être une affaire privée.
Mais on oppose trop rapidement vie publique et vie privée. Notre bonheur ne se réalise-t-il pas dans la sphère publique, dont la stabilité est garantie par la loi ? Par ailleurs, nos idéaux ne sont-ils pas déterminés par la société dans laquelle nous vivons ? La capacité à choisir ses valeurs n'est-elle alors pas illusoire ? Décide-t-on vraiment de son bonheur ?
On pouvait commencer par justifier pourquoi il paraît à la fois impossible et choquant que les lois prescrivent leur bonheur aux individus. En montrant tout d'abord que la liberté est l'une des aspirations les plus profondes de l'homme. On est d'autant plus heureux que ses désirs sont moins limités. Ainsi Calliclès s'exclame-t-il dans le Gorgias que l'homme le plus heureux est celui qui peut satisfaire le maximum de désirs. C'est d'ailleurs ce que s'empresse de faire Gygès dans le mythe de Platon, une fois protégé par l'invisibilité que lui procure l'Anneau. Or, c'est bien la loi qui limite la réalisation des désirs, car comme le rappelait Freud, les lois existent pour réprimer les désirs naturels. Enfin, la liberté n'est pas seulement un souhait, c'est une propriété de la conscience humaine (Rousseau), qui subit toujours l'autorité extérieure comme un viol.
Nous avons pourtant conscience que si chacun faisait à tout moment ce qu'il voulait, nous vivrions dans un état de crainte permanente (Hobbes). Ainsi les lois semblent être le cadre extérieur indispensable à la réalisation de notre bonheur privé. Ne peut-on même imaginer un régime politique où les lois soient librement choisies ? C'est la définition de la démocratie, dont Rousseau fait l'éloge. Mais le bonheur nous semble être quelque chose de plus personnel que notre seul accomplissement social. A moins que ce ne soit une illusion ? C'est Tocqueville qui montrait par exemple que la recherche du bien-être individuel est une valeur démocratique, et donc héritée : on ne choisit pas son bonheur.
On pouvait enfin montrer que le bonheur a ses propres lois, et qu'on ne devient pas heureux comme on veut, mais en se pliant à des exigences pratiques, voire intellectuelles. C'est Epicure qui montrait que si nous voulons être heureux, il est nécessaire que nous commencions par le définir, au lieu de le chercher toujours en tâtonnant et en le manquant : la philosophie est la première loi du bonheur ! Spinoza montrait pour sa part que la seule façon d'être heureux est de comprendre la nécessité des choses : comprendre la loi des événements nous détourne de nos passions et nous ôte les regrets.
Ce n'est pas moi qui décide de mon bonheur, mais ses exigences qui décident de la manière dont je dois me conduire...

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Troisième approche
Analyse et amorce de problématique

1. À première vue, mon bonheur peut dépendre soi de moi, si je réussis à le construire, soit des circonstances - la chance ou la malchance -, mais certainement pas de la loi. Celle-ci, d'ailleurs, vise à protéger les citoyens, voire à améliorer leurs conditions d'existence, mais ne prétend pas établir leur félicité, qui est intérieure. Un citoyen bien loti et bien protégé peut tout à fait, pour des raisons personnelles, être malheureux.
Inversement, si la loi prétend faire mon bonheur, elle risque bien de ne provoquer que le malheur. Les Etats totalitaires ont prétendu, comme en Union Soviétique, faire le bonheur du peuple, au prix du sacrifice de couches entières de la population, de la surveillance généralisée et de l'hypocrisie. Le bonheur ne peut être atteint sans une part de liberté par rapport à la loi collective.
2. Mais mon bonheur n'est pas possible sans la loi qui assure un minimum pour tous. Si les autres sont malheureux, ils abîmeront mon bonheur de deux manières : en m'agressant pour me prendre ce que je possède ; en me faisant de la peine : puis-je être pleinement heureux si tout le monde souffre autour de moi ?

3. En outre, la loi n'est pas seulement celle qui régit une communauté humaine. Il existe également les lois de la nature, qui décident en grande partie de ma vie - puisque je suis mortel - et la loi morale, qui subordonne mon bonheur au devoir absolu. La liaison entre loi et bonheur existe donc, mais sous une forme qui n'est pas contraignante : mon bonheur dépend de lois sans être totalement déterminé par elle.

Plan possible

1. La loi qui régit la société est une condition nécessaire mais non suffisante de mon bonheur

2. Les lois de la nature participent à la construction de mon bonheur: je dois notamment m'adapter à elles pour ne pas souffrir
3. La loi morale ne décide pas de mon bonheur mais le rend accessoire au regard de la pureté de mes intentions.

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