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Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur, Alors que le Sénat va bientôt être appelé à débattre sur le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de personnes de même sexe, la mobilisation des Français sur ce sujet ne faiblit pas. Nombreux sont les citoyens qui ont compris que l'élargissement du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe signifierait un basculement social majeur par la redéfinition radicale de la famille et de la filiation, abolissant la complémentarité des sexes. La société entière serait fragilisée par l’affaissement des piliers que sont la paternité et la maternité. En outre, cette réforme va de pair avec un inévitable élargissement prochain de la procréation médicalement assistée qui ne peut aboutir qu’à la légalisation de la gestation pour autrui, dans un très logique souci de refus des discriminations. Cette suite logique est d’ailleurs rappelée par le rapporteur du texte sur le mariage pour tous au Sénat, qui dit à ce propos qu’« à terme, il faudra faire cesser l’hypocrisie », Jean-Pierre Michel, dans un entretien à Public Sénat du 31 janvier 2013. En supprimant la notion de parenté au profit de celle de parentalité, le législateur ferait le choix non pas d’ouvrir le mariage à tous mais de vider de son sens une institution qui est le reflet de l’attachement de la République à ce subtil équilibre de la nature et de la culture qu’est la famille, lieu du renouvellement des générations et de l’éducation des enfants. L’adoption elle-même est pensée dans notre pays pour pallier la dissociation accidentelle entre filiation et éducation chez un enfant et lui offrir un cadre qui soit le plus proche possible de la famille qui lui a manquée. Je n’ignore pas que les couples homosexuels demandent une plus grande reconnaissance et une plus grande protection de la part du législateur et de la communauté nationale. Je n’ignore pas non plus que certaines situations existantes concernant les enfants éduqués par des personnes de même sexe nécessitent un encadrement législatif. Pour autant, je suis convaincu que de nombreuses solutions existent, qui ne fragilisent ni la famille, ni la filiation. Proposé dans un contexte social fragilisé, ce projet fragiliserait encore davantage notre cohésion nationale et notre vivre-ensemble. Il me semble que, dans ce contexte, il serait sage de procéder de manière plus dépassionnée et prudente, comme cela a été le cas pour bien d’autres textes relatifs à des questions éthiques. Selon le sondage IFOP pour le collectif des maires pour l’enfance du 7 février 2013, 61 % des maires demandent la suspension de l’examen du projet de loi. D’après ce même sondage, 52 % des maires sont opposés à ce projet de loi et 41% des maires tiendront compte de la position de leur sénateur lors des prochaines sénatoriales. Votre mandat de sénateur repose éminemment sur la représentation des élus locaux des différents territoires de la République. En tant qu’électeur, je me permets de vous faire savoir que votre position sur ce projet de loi aura une influence directe sur mes choix futurs, notamment pour le renouvellement du Sénat l’année prochaine. J’attends de vous un choix indépendant et en conscience, le Sénat portant cette tradition de hauteur de vue sur les sujets les plus épineux. Je me tiens à votre disposition pour un entretien avec vous afin de vous expliciter les motifs de mon engagement, et vous prie, Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur, de bien vouloir agréer l’expression de ma haute considération républicaine, |
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