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FINANCES DE LA VILLE : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR … AUSSI Il m’a semblé nécessaire de compléter la lettre du maire adressée sous enveloppe à tous les Arcueillais. Je reviendrai sur quelques points financiers, mais d’abord je voudrais souligner la complexité du positionnement politique du maire. Après avoir offert des postes clefs aux communistes (urbanisme, office HLM, Centre d’action sociale, …) pour qu’ils assurent sa réélection aux municipales en 2014, Daniel Breuiller a porté l’étiquette Verts-Parti Socialiste pour être élu confortablement aux départementales dans un canton dominé par Cachan, ville à forte implantation socialiste. Et aujourd’hui il reprend le discours communiste qui prétend que la dette publique est un leurre et que les municipalités n’ont pas à faire d’efforts budgétaires. Communiste le matin, Vert à midi, Socialiste le soir, et « Gauche Citoyenne » quand il faut séduire les déçus de la politique partisane. Revenons aux questions budgétaires. Il est faux de dire que les impôts n’augmentent pas à Arcueil. Les bases du calcul progressent chaque année et avec un pourcentage d’imposition constant la ville voit chaque année ses recettes augmenter … et les contribuables la facture s’alourdir. Les réalisations que nous soutenons, et notamment la réhabilitation du patrimoine social ancien, ont été rendues possibles grâce aux aides conséquentes de l’état (le maire a publiquement remercié Jean Louis Borlo). Mais les responsables nationaux sous Sarkozy comme sous Hollande ont toujours annoncé que pour les dépenses de fonctionnement les villes allaient devoir resserrer leurs budgets et cesser d’embaucher comme la plupart d’entre elles. Aucun élu ne pouvait ignorer ses annonces. L’Etat est en quasi faillite parce ni à droite ni à gauche les responsables politiques n’ont la volonté d’affronter les corporatismes, les rentes de situation, les niches fiscales. Chacun gère sa carrière en fonction de sa réélection et préfère la flatterie plutôt que la conviction. S’il est nécessaire, ne serait-ce que par décence, de limiter les revenus absolument disproportionnés de certains patrons, ceci ne résoudra pas la prochaine impossibilité de payer les retraites, de rembourser correctement les frais de santé, d’indemniser les chômeurs. Déjà l’Etat emprunte pour payer ses fonctionnaires. La totalité des impôts sur les revenus ne sert qu’à payer les intérêts de la dette. Ceci rend notre pays dépendant et nous oblige à des fréquentations internationales lamentables. Notre production industrielle comme celle des biens de consommation sont noyées dans un carcan administratif et ne cessent de diminuer. Mais notre maire comme toute une partie de la gauche veut ignorer que nous avons quitté les « trente glorieuses » depuis longtemps et que le dernier budget équilibré de la France fut celui de 1974 sous Giscard d’Estaing. Nous serions toujours la France du Concorde et du paquebot France … Dire que les villes ne participent à la dette publique est une totale erreur d’analyse. Si nos budgets sont obligatoirement en équilibre c’est parce que l’Etat abondent nos finances, et il le fait avec de l’argent emprunté. Donc nous baignons dans la dette de l’Etat, à cela beaucoup de villes ajoutent leurs propres emprunts. Nous sommes au pied du mur. La ville d’Arcueil dépense environ 1700€ par habitant pour fonctionner. Au sein de la communauté d’agglomération d’autres villes dépensent de 1000 à 1200€. Et leurs prestations sont très proches. Ce sont donc nos modes de fonctionnement qu’il va falloir questionner avec la difficulté des habitudes prises depuis des décennies de gestion communiste. Au lieu de créer une épicerie solidaire réservée à quelques familles en grande difficulté on a investi près d’1,5 million d’€ dans une Maison des Solidarités avec un cout annuel de plus de 300.000€. Au lieu de former une police municipale avec les aides proposées par le 1er ministre on crée des médiateurs de nuit pour 400.000€ de fonctionnement … et on les supprime après les avoir encensés. On réembauche dans des secteurs obsolètes qui pourraient faire l’objet d’interventions ponctuelles d’entreprises privées. Les opérations urbaines sont confiées à la SADEV qui a été épinglée par la cour des comptes pour des dépenses injustifiées et un train de vie excessif de ses dirigeants (voir notre site Internet). Le suivi des travaux réalisés par les prestataires choisis par la ville laisse à désirer et engendre des couts supplémentaires. Nous consacrons des budgets importants à la politique internationale comme si Arcueil était un acteur déterminant dans l’ordre du monde. La ville a délégué à la communauté d’agglomération de nombreux secteurs d’activités … mais les services municipaux en charge de ces secteurs existent toujours. L’office HLM dont la ville prend en charge une partie du budget rencontre lui aussi des difficultés. Il faut lire les pages Facebook des habitants du Chaperon Vert et les photos qui exposent le laxisme des rénovations. Etc. … La démocratie participative est une vitrine vide. Pour la couleur d’un banc ou le choix d’une plantation les citoyens peuvent intervenir. Mais les grandes décisions se prennent de façon restreinte. L’opposition est exclue de toute connaissance dans la construction des budgets. Je dirais par expérience que la plupart des élus de la majorité le sont aussi mais ils votent par discipline. D’ailleurs ils ne participent même pas aux réunions de présentation des dossiers du conseil municipal (commission obligatoire ou au maximum 4 ou 5 élus de la majorité sont présents). Enfin la volonté de mixité sociale qui permettrait de mieux répartir l’impôt et de sortir des quartiers du ghetto dans lequel ils s’enfoncent est beaucoup trop timide. Mais nous touchons là à une volonté de garder une clientèle électorale. Même si ce calcul est finalement cynique parce que c’est le Front National qui s’implante dans les quartiers HLM. Mais le FN est le meilleur ennemi de la gauche locale. Il permet en conseil municipal de réduire les échanges à l’invective et au scandale sans aborder de vrais débats constructifs. Je suis pessimiste quant au devenir de notre ville. Les projets de densification ne feront qu’amplifier les problèmes de circulation, de pollution, d’incivilités par manque d’autorités compétentes. Les conséquences mal envisagées de la loi Dalo contribuent à la paupérisation des villes qui possèdent un taux important de logements sociaux (50% à Arcueil). Le changement de population dans certains quartiers est rapide et déstructurant. Nous aurons droit à l’automne aux campagnes habituelles « c’est pas ma faute, c’est celle de l’Etat ». J’ai connu ces méthodes déjà en vogue avec l’ancien maire : pétitions, cartes T, banderoles sur la mairie … pour un cout non négligeable. Nous reviendrons dans notre prochaine lettre sur les échos des débats en mairie. Bien à vous. Dominique Jacquin |
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