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Université de Nantes – UFR Lettres & Langage – Département de Sciences de l’Education – Master 2 recherche en sciences de l’éducation et de la formation – Guillaume Bourget – Juillet 2010 Université de Nantes Master 2 Sciences de l’éducation UFR Lettres & langage et de la formation A l’école des AVS Accompagner les processus d’inclusion des élèves handicapés ? Année universitaire 2009-2010 Mémoire dirigé par Yves Dutercq Guillaume Bourget Au terme d’un tel investissement (car s’il n’y a pas occupation d’un emploi, quel travail !), il y a beaucoup de personnes que je souhaite remercier chaleureusement. Toutes ont contribué d’une manière ou d’une autre à ce que ce travail soit possible. Je remercie ainsi d’abord Mélanie et Gabriel. Egalement mon papa Guy, ma maman Elisabeth et Alain et Maryvonne pour leur présence durant ces deux années, qui ont été à plusieurs égards bien difficiles – mais elles sont derrière nous désormais. Je ne peux pas non plus ne pas dédier ce travail à Julien et Marguerite, desquels je pense je tiens une disposition fortement ancrée qui est de toujours porter attention ailleurs que là où on nous somme de regarder – qui que soit ce « on » – et qui relève aussi d’une forme de conscience de classe. Je remercie ensuite vivement toutes les personnes, AVS et EVS et anciens AVS et EVS de l’UNAISSE : sans cette aventure collective ce travail n’aurait jamais existé. Toute ma démarche de recherche s’inscrit en plein dans le cadre du travail que nous avons fourni (et fournissons encore) ensemble, qui est littéralement la condition de son existence, et qui fait que ce mémoire est largement collectif. Je le dédie ainsi également à mes copines Mona, Mimi, Renée, Justine, Séverine, Véronique, Marianne, Cyril, Eudeline, Dominique, Françoise, Anne, Cécile, Suzy, Frédéric, Marie-Christine et Nicole, et tous les adhérents qui soutiennent et participent à l’existence et au quotidien de cette association, née pour parer à l’individualisation forcée du rapport au poste d’AVS. Au-delà des collègues et amies, j’envoie un franc salut à tous les AVS, enfants/élèves, parents et enseignants – et en particulier ceux avec lesquels j’ai travaillé. Je n’oublie notamment pas (et n’oublierai pas) Sylvie, Sylvie, Sophie, Anne et Jordan, Armelle et Audric – et toute l’école de la Ronde à Plessé où j’ai beaucoup appris, et où nous avons tous ensemble vraiment bien bossé. Il y a aussi Laurence et Anna, Nathaëlle, Laurence, Stéphanie, Maryvonne et Nolwenn – et l’école Jacques Prévert à Saffré ; Patricia et Augustin, Isabelle et Alexis, Nathalie et Pauline, Martin et Marie-Odile, Dominique et Valentin. J’ai beaucoup appris au contact de ces enseignantes et élèves – et des parents de ces derniers. Rien n’aurait été possible sans Olivier, Céline, Isabelle, Laetitia, Nathalie et Sandrine : à tous j’envoie un clin d’œil amical. Tout aurait été plus difficile sans Gilles Paumier, Marie-Christine Philbert, Benoît Hauray et Patrice Fondain (que je salue chaleureusement). Merci également à Madame Jeannine Mage, Madame Nicole Hornung et Monsieur Patrice Lagisquet. Je remercie aussi vivement Yves Dutercq pour les conseils qu’il a su me prodiguer – et sa patience face à certaines de mes dispositions qui ne lui ont pas rendu sa tâche de directeur de mémoire toujours très facile. Je souhaite aussi remercier particulièrement Francine Muel-Dreyfus, Eric Plaisance, Charles Gardou, Philippe Mazereau, Henri Jacques Stiker, Daniel Calin et Pascal Ourghanlian – et si je n’ai pas échangé avec chacun d’entre eux de manière égale, tous ont contribué et contribuent à diffuser d’une belle manière ce bien commun qu’est le savoir. Je remercie pour finir ceux qui dans le passé ont lutté pour que soit permis le fait que je puisse être indemnisé par la collectivité lors de ma reprise d’étude. Sans eux, pas de formation pour moi, ni de mémoire, et rien de ce travail n’existerait. Je reste aux côtés de ceux qui travaillent à leur suite, face à la violence inouïe de l’actuel exercice du pouvoir envers tous ceux qu’il ne reconnaît pas. « Les livres devraient toujours être lus avec le même soin qui a été mis pour les écrire ». Henri-David Thoreau, Walden or life in the woods, 1859. « En s’attachant à reconstruire les traits structurels que les institutions – et les postes – doivent à leur histoire, on fait de l’histoire un instrument de défense contre l’effet d’imposition idéologique exercé par les institutions qui tendent toujours à imposer leur version de l’histoire ». Francine Muel-Dreyfus (1983) Le métier d’éducateur Paris : éditions de Minuit. « Le problème du passage de la connaissance à l’action est probablement celui sur lequel Bourdieu et moi avons eu les discussions les plus fréquentes et les plus longues au cours des vingts dernières années. Dans les Méditations pascaliennes, il parle du fait que « les obstacles à la compréhension, surtout peut-être quand il s’agit de choses sociales, se situent moins, comme l’observe Wittgenstein, du côté de l’entendement que du côté de la volonté » [MP, p.17]. Il avait sûrement raison de penser que, en matière sociale, la volonté de ne pas savoir est une chose plus réelle que jamais […]. Mais il ne faut pas seulement vouloir savoir, il faut aussi vouloir tirer des conclusions de ce que l’on sait et, quand les conclusions à tirer sont des conclusions pratiques, on entre dans un domaine sur lequel l’intellect n’a malheureusement plus guère de prise et qu’on ne maîtrise pas mieux aujourd’hui qu’autrefois. » Jacques Bouveresse (2003) Bourdieu, savant et politique. Marseille : Agone. p. 36 « Ma sœur Patschi me fixa exactement de la même manière que mes frères et sœurs et moi l’avions fixée des centaines et des centaines de fois, comme on fixe quelqu’un qui a un petit vélo dans la tête. Je me demandai pour la première fois si la lecture, l’écriture et la connaissance des auteurs classiques comptaient vraiment parmi les choses essentielles de la vie ». Peter Berger (1988), La maison rouge, Paris : L’école des loisirs, p.94. Première édition : 1966. Sommaire Introduction
2.3 La question de la réflexivité.……………………………………………. p.16 2.4 Décrire les origines : l’entrée sociohistorique........................................... p.25 2.5 Les AVS-i et le cadre de leur existence : de l’histoire aux notions........... p.29
3.1 Territoires et pratiques éducatives.............................................................. p.30 3.2 Milieu rural ?............................................................................................. p.33 3.3 Les AVS-i interrogés : situation dans l’espace social des positions.......... p.36
Chapitre 1 : Un siècle d’éducation séparée. Une histoire des relations entre éducations scolaire et spéciale 1880-2005
spécial, 1880-1909 .................................................................................... p.62 1.1.2 Ecole et anormalité...................................................................................... p.71
1.2.1 Les fondements unifiants de l’inadaptation............................................... p.75 1.2.2 L’âge d’or de l’inadaptation : 1945-1975................................................... p.79 1.2.3 L’inadaptation et l’école : le temps de l’adaptation scolaire..................................................................................... p.88
1.3.1 Origines....................................................................................................... p.92 1.3.2 Le contenu de la loi..................................................................................... p.95
la dynamique formelle de l’intégration scolaire.......................................... p.99
1.4.1 Une loi consacrant l’inclusion.................................................................... p.103 1.4.2 Une définition du handicap......................................................................... p.104 1.4.3 Handicap et difficultés scolaires................................................................. p.105 1.4.4 Le projet consacré et reçu par un nouvel appareillage institutionnel........................................................... p.107 Chapitre 2 : Les mondes des inclusions : origines, circulation, utilisation
Chapitre 3 : Position et propriétés du poste d’AVS-i
3.1.2 De la ségrégation à l’émergence de l’accompagnement scolaire......................................................................... p.187
3.2.1 L’émergence de l’accompagnement scolaire des enfants handicapés................................................................................ p.195 3.2.2 Du local au fédératif national..................................................................... p.199 3.2.3 La politique du flou : 2003-2009................................................................ p.209
agents/acteurs intéressés par l’enfance handicapée........................................ p.222 3.3.1 Les propriétés du poste................................................................................ p.224 3.3.2 Le poste d’AVS-i AED et ses principales relations : éléments d’élucidation…………………………………………………… p.230 Chapitre 4 : (Comment) Accompagner (qui ?) selon les besoins (de qui ?) ?
4.1.1 Un lieu commun…………………………………………………….….... p.266 4.1.2 Délitement et professionnalisation du lien social………………………... p.267 4.1.3 Définir l’accompagnement : une notion en tension……………………… p.270
entre souci de l’autre et instance de pouvoir………..…………………..…..... p.281
Conclusion générale......................................................................................................... p.299 Table des matières........................................................................................................... p.306 |