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Enfin, si « le premier a une partie et l’autre point » , on est dans le cas : A1B0 . La probabilité qu’à A de gagner sous la condition A1B0 est d’après l’arbre : ½ x ½ + ½ x ½ x ½ + ½ x ½ x ½ x ½ + ½ x ½ x ½ + ½ x ½ x ½ x ½ + ½ x ½ x ½ x ½ = 7/16 + 1/4 = 11/16 Et toujours sous la même condition , la probabilité que B gagne est : 5/16 On en déduit l’espérance de gain pour A sur les 64 pistoles du début est de : 11/16 x 64 = 44 pistoles et pour B : 5/16 x 64 = 20 pistoles Attention : « La vérité est la même à Toulouse et à Paris ». Pascal se place dans un point de vue de juriste et de droit des affaires tels qu’ils apparaissent justement au XVIIième siècle ( les pistoles qui me sont dues ) mais il ne faut pas confondre « vérité » et « équité » … d’autres partages sont possibles ( Pascal ne donne pas trop la parole au perdant ! ). C’est une loi volontaire s’ils veulent rompre de « gré à gré ». Ce que l’on peut dire aujourd’hui, c’est que le calcul de Pascal correspond au calcul de l’espérance mathématique c'est-à-dire ce que le joueur peut espérer gagner en moyenne sur un grand nombre de fin de parties jouées réalisées de façons identiques et indépendantes … mais sur une seule partie ? Ce type d’échange de lettre entre mathématiciens a permis l’essor des probabilités mais aussi de façon générale, des mathématiques en les sortant d’un milieu très fermé où le secret est de mise au XVième - XVIème et des traités de mathématiques commerciales. Les mathématiciens de l’époque qui ne sont pas des mathématiciens professionnels se lancent des défis, ensuite plusieurs donnent « leur » solution, ce qui fait avancer l’élaboration de la notion et sa généralisation. Ils ont conscience que ce ne sont que des cas d’école mais qu’il y a tout à construire et à défricher, donc vont travailler sur des jeux de plus en plus compliqués et des exercices pseudo- concrets se ramenant à des jeux en vue d’une possible application. III- Une approche à postériori : Bernouilli et la loi des grands nombres (autour de 1700 )
Cette notion de probabilité définie à posteriori sera utilisée à l’époque pour des prévisions économiques ( impact des guerres, assurances des bateaux qui partaient naviguer au loin, calcul de rentes viagères etc …) La difficulté réside alors dans l’estimation d’une probabilité théorique par une étude statistique et non dans le calcul à priori des probabilités élémentaires. Document 2 : Tables de mortalité et espérance de vie ![]() Aujourd’hui les tables de mortalité , régulièrement actualisées par l’INSEE , sont très utiles non seulement pour permettre aux compagnies d’assurance d’ajuster leurs primes d’assurance-vie ou d’assurance- décès , mais aussi pour mettre en évidence des inégalités entre catégories sociales, ou des évolutions au sein de certaines catégories. Au début du XVIIIème siècle, l’astronome anglais Edmund Halley publie la table de mortalité suivante, relative aux habitants de la ville de Breslau en Prusse Orientale. Il a choisi cette ville car il y a peu d’échange avec l’extérieur, sa population est stable dans le temps … Mais attention à ne pas confondre une étude statistique et une étude probabiliste, les problèmes ne sont pas les mêmes. Les calculs statistiques sur les impôts, la mortalité, les récoltes, les maladies, etc … sont encouragés par les gouvernements, comme moyens d’observation, pour combiner les résultats et aider à la décision ( avec les difficultés d’emploi liées aux indicateurs choisis ). Le calcul probabiliste, lui, est sensé donner des moyens d’extrapolation et de prévision. Pour que les valeurs puissent être étendues à la population de la Prusse en entier (… et du monde ?), Halley a essayé de s’approcher des critères de la loi de Bernoulli. Prendre au hasard un habitant de Breslau au XVIIIième siècle ne sert à rien, mais il faudra de toute façon changer l’univers … Parallèlement, les frères Huygens ( mathématiciens hollandais ) s’amusèrent à prendre les valeurs de la table de mortalité obtenues par Graunt à Londres comme des valeurs théoriques pour estimer et comparer leur durée de vie future ( moyenne et probable ). n désigne l’âge ( en années révolues ) et Qn la proportion de survivants à l’age n .
On appelle V la durée de vie d’un habitant de Breslau choisi au hasard au début du XVIIIème siècle. L’équiprobabilité nous permet de prendre les proportions comme valeurs des probabilités. Sa loi de probabilité est calculée à l’aide de la formule : p ( V = n ) = Qn – Qn-1 et est donnée par le tableau suivant :
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l’espérance de vie à sa naissance est donc obtenue par la formule mathématique : pi xi , avec les valeurs du tableau de la loi de probabilité , c’est à dire p(V=n) n , on obtient avec le tableur : environ 33 ans .
On trouve aussi Qn = 0.5 pour n = 32 ( entre 32 et 33 ) commentaires : les deux points de vue sont radicalement différents, l’un est une vision de banquier, l’autre est celle d’un pari : une chance sur deux que … à l’époque ce fut un gros sujet de controverse , chances , hasard, probabilités … à éclaircir et mettre en forme dans une théorie mathématique . 3) On choisit une personne de 42 ans dans la ville de Breslau au XVIIIième siècle, déterminer à l’aide la table, sa durée de vie moyenne à 42 ans puis sa durée de vie probable à 42 ans. Durée de vie moyenne avec le tableur : 62 ans Durée de vie probable :0.417/2=0.208 ce qui correspond aussi à environ 63 ans Analogie entre moyenne et médiane Attention : Le problème fondamental pour l’application à des situations concrètes est dans la répétition d’expériences aléatoires de façons identiques et indépendantes, ne serait-ce qu’à cause du temps qui passe … Dans le cours de math de 1S, on applique les propriétés d’un schéma de Bernoulli à une situation théorique « parfaite ». Les utiliser dans la pratique est un choix de l’utilisateur. |
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