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I. QUELQUES DONNEESLa participation de la femme algérienne à l’édification du pays est devenue un sujet d’actualité. Ce thème bénéficiait d’une certaine priorité dans les débats, dans les différentes manifestations culturelles et dans les revendications de la population féminine. Il est vrai que la part des femmes ayant un emploi par rapport à l’ensemble des occupés reste faible (le taux d’activité féminin global étant de 5,2% jusqu’en 1992) (1) ; les différents plans de développement économique et social prévoient un accroissement relativement important de la population féminine occupée, en quelque sorte une arrivée massive des femmes sur le marché du travail. Ces prévisions trouvent leur explication dans l’amélioration du niveau d’instruction par rapport aux générations précédentes, par la fréquentation massive des établissements de formation. Au delà de ce critère, il faut tenir compte également des aspirations de l’Algérienne et de la volonté de participer à la vie économique et sociale. L’accès à la formation ne se fait pas toujours sans contraintes : des empêchements d’ordre social, des contraintes d’ordre socioculturel qui régissent encore notre société, le devoir au foyer et l’intensité de la charge des travaux domestiques, l’éducation et la garde des enfants compte tenu de l’insuffisance voire l’inexistence de crèches.I.1. Le système d’enseignement et la scolarisation des fillesTout système d’enseignement est spécifique d’une société donnée, mais celle-ci comporte une plus ou moins grande hétérogénéité de classes et de groupes socioculturels. C’est par référence à une certaine conception de l’enfance qu’une société élabore son système d’enseignement. Cette conception pousse l’école à accueillir les enfants, à les éduquer de la même manière sans tenir compte de leur sexe. Mais l’enfance et l’adolescence féminines ou :masculines restent profondément reliées à l’univers féminin ou masculin de chaque société. Divers groupes sociaux entretiennent avec l’institution scolaire des rapports nécessairement différenciés. Ainsi l’espace rural se distinguerait par des situations scolaires diversifiées. Si cette diversité est en mesure de fonder l’idée d’un rural éclaté, la lecture de ce caractère hétérogène requiert une approche sociologique et psychosociologique qui mettrait en œuvre les variables possibles susceptibles de rendre compte de cette spécificité. L’école est l’objet de demandes variées, divergentes et parfois contradictoires. Les réponses sont le résultat de l’action de facteurs divers, allant de la contrainte des ressources à la stratégie des différents acteurs en passant par le caractère centralisé et l’organisation hiérarchique du système chargé d’apporter ces réponses : le système éducatif. Ainsi comprendre la dynamique de la scolarisation des filles et caractériser son fonctionnement implique que l’on mette à jour la manière dont ces facteurs combinent leurs effets. Les particularités scolaires régionales seraient en fait la marque de ce type de combinaisons. A ces disparités réelles selon les régions, s’ajoute à l’intérieur de chacune d’elles l’inégalité persistante entre les sexes dans l’accès à l’école. Le mouvement de scolarisation des filles marque toujours un certain retard par rapport à celui des garçons. Si la répartition des ressources semble à l’origine des différences de scolarisation entre zones ou régions, des phénomènes plus subtils, économiques ou culturels sont à la base de ce phénomène. La scolarisation massive des filles est, cependant, un des éléments marquants de l’évolution du système éducatif. C’est un phénomène récent et bien qu’à des degrés divers communs à l’ensemble des pays. Aborder la scolarisation des filles dans ce contexte soulève de nombreuses difficultés et peut constituer les termes au moyen desquels une problématique de l’école en Algérie peut être produite, dans le but de rendre intelligible l’idée, que si la généralisation de la scolarisation a certainement rendu plus forte l’illusion que la société se libère par l’instruction, elle a surtout occulté l’incapacité de l’école à se libérer d’une société à laquelle restent soumises les filles scolarisées. Longtemps considérée comme une institution qui permet aux enfants une promotion sociale certaine, l’école semble aujourd’hui incapable de perpétuer cette image qui lui a permis, jusqu’alors, de fonctionner avec l’adhésion tacite ou déclarée de toutes les familles. C’est au moment où cette promotion devient de plus en plus hypothétique, que se développe, en milieu rural la scolarisation des filles. Ce type de questionnement montre combien est devenue difficile l’approche de l’école et de la scolarisation, dans une société qui résiste de plus en plus au savoir (2). I.2. Essai d’analyse quantitative Le recensement de la population et de l’habitat de 1987 et les données statistiques du Ministère de l’Education nous ont permis de calculer certains taux de scolarisation malgré de nombreuses difficultés. En 1987, le taux global de scolarisation de la population âgée de 5 ans à 19 ans était de 72,26% pour les garçons, et de 55,34% pour les filles. Dans les premier, second et troisième cycle de l’Enseignement Fondamental, le taux de scolarisation des filles est supérieur à 90% dans les grandes métropoles et les villes situées dans un périmètre ne dépassant pas la centaine de kilomètres. Bien que la prédominance des garçons se manifeste dès le début de la scolarisation, jusqu’en 1990, les taux bruts et nets de scolarisation calculés de 1990 à 1999 montrent que les écarts s’amenuisent et que, dans les grandes métropoles ces taux sont sensiblement les mêmes (Tableaux 1 et 2). Actuellement dans les premier et deuxième cycles de l’Ecole Fondamentale, le taux de participation des filles est de 46,65% à l’échelon national. Il est supérieur à 45% dans l’ensemble des wilayate. Dans le troisième cycle, 7 wilayate ont un taux de participation des filles supérieur à 50%. Ce sont les grandes métropoles (Oran, Alger, Constantine, Annaba) et les villes proches de la capitale Boumerdès, Blida, Tizi-Ouzou. Alger 52,10 Tizi-Ouzou 51,00 Constantine 50,70 Oran 50,60 Blida 50,10 Annaba 50,10 Dans toutes les autres wilayate, le taux varie entre 35,60 (Adrar) et 49% (3). Dans l’enseignement secondaire (4) le taux de participation des filles est plus important que dans les cycles de l’Ecole Fondamentale. 6 wilayate dépassent les 60% Ce sont : Alger 63,6%, Boumerdès 63,80% Annaba 62,50% Guelma 61,30% Constantine 61% Les wilayates du Sud et certaines villes conservatrices comme Mostaganem, Mascara, Ain-Defla, Relizane, Médéa, Djelfa ont des taux inférieurs à 50%, le taux national étant de 54,90%. Les écarts entre les wilayate sont parfois importants et se creusent en fonction du degré de concentration des populations. L’urbanisation tend à diminuer les inégalités d’accès à l’école. |
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