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Édition du 20/03/06 ![]() Section 1 : L’économie est-elle une science exacte ?
La science économique diffère des « sciences fondamentales » (sciences physiques) en ce sens qu’elle n’est pas en capacité de délivrer des lois universelles économiques. Exemple : Le principe de Malthus : misère de la population et problème de la croissance de la population de type exponentielle. (Exemple page 2 intro) L’augmentation de la population nécessite une augmentation de la consommation d’aliments. Cette dernière croît de manière arithmétique, alors que la population croît de manière exponentielle. Il y arrivera donc un moment où la production de biens agricole ne pourra pas nourrir la population et des crises et famine surviendront. Comment régler le problème pour Malthus ? Suppression de toutes les lois pour les pauvres : « Les lois des pauvres ne fabriquent pas de blé. En revanche, elles encouragent la natalité, elles fabriquent des pauvres. » Malthus Il existe une remise en cause de la théorie de Malthus : la population ne croit pas de manière de exponentielle (transition démographique). De plus le progrès technique a permis une augmentation de la production plus importante. Une loi économique n’est pas universelle. L’histoire a remis en cause les thèses de Malthus. Une loi en économie est vraie dans un contexte social, historique, démographique, culturel bien particulier. Elle ne peut se définir hors du contexte dans lequel elle a été édictée. 2e exemple : La demande est décroissante du prix. Cette proposition n’est vraie que ceteris paribus. Notamment lorsque il y a stabilité des prix sur les autres marchés. (Exemple page 2 intro) 3e exemple : Loi d’attraction des villes. (Exemple page 2 intro) Les lois sociales sont locales, datées et évolutives. Il est nécessaire de penser aux hypothèses d’une loi, son domaine de validité.
Inductivisme : agglomération de faits observés singuliers, qui deviennent des théories (énoncé universel, loi) si certaines conditions sont vérifiées.
Faits observés induction théorie Déductivisme : une déduction valide est telle que, si les prémisses (les hypothèses) sont vraies, alors la conclusion doit nécessairement l’être. Théorie déduction explication, prédiction
Karl Popper, « la logique de la découverte scientifique », 1984 Pour les falsificationistes, une théorie est bonne si
Exemple de John Stuart Mill, repris par Karl Popper : «S’il n’est pas possible de démontrer empiriquement la véracité de la proposition « tous les cygnes sont blancs », il est possible de réfuter empiriquement cette proposition puisqu’il suffit d’observer un cygne noir. Il y a bien quelque chose de démontré selon une démarche logique qui est seule légitime, celle de la déduction. » C’est la logique du contre-exemple ou de la preuve a contrario Cependant, il faut être sûr que le protocole d’observation permet de valider de manière sûre l’existence d’un contre-exemple. Conclusion : Une théorie n’est jamais vraie, elle est tout au plus robuste aux tests de falsifications qui ont infirmé la théorie précédente. On définit ainsi le progrès scientifique.
Les variables exogènes (exo : au-dehors) : elles ne sont pas déterminées à l’intérieur du système mais sont supposées données à l’extérieur. On distingue :
Les variables endogènes (endo : au-dedans) : elles sont déterminées par le modèle. Leurs valeurs résultent de la conjonction des variables exogènes, ce sont les « outputs » du modèle. Les variables exogènes sont explicatives, les expliquées sont les endogènes. Cependant, certaines variables endogènes peuvent expliquer d’autres variables endogènes.
Les relations explicatives sont les articulations du modèle, les équations composant le modèle. Elles apparaissent en différentes sortes :
(Exemple page 5 intro) On utilise la statique comparative pour mesurer l’impact d’une des variables exogènes sur les variables endogènes. Dans ce système, il faut relancer l’investissement pour faire fonctionner l’économie.
1ère démarche : Elle consiste à vérifier que les hypothèses du modèle sont réalistes : Le modèle est pertinent si les hypothèses sont le reflet de la réalité. On opère alors un test empirique des hypothèses formulées (économie expérimentale lorsqu’il s’agit de tester des hypothèses de comportement). 2ème démarche : Au contraire de la première démarche, celle-ci accepte toutes les hypothèses pour peu qu’elles génèrent des résultats réalistes : Peu importe que les hypothèses soient conformes à la réalité, l’essentiel réside dans la qualité du modèle à générer des résultats empiriquement vérifiés C’est le courant instrumentaliste de FRIEDMAN.
Petite parenthèse sur l’importance des mathématiques et le danger des mathématiques dans l’économie, science sociale. (Page 6 intro) Section 2 : Définition et objectifs de la Macroéconomie.
La macroéconomie étudie les grands agrégats dans l’économie (richesse nationale, niveau d’emploi, exportation, importation, consommation, investissement, …) et leur interactions. La microéconomie explique ces agrégats par des comportements individuels. C’est par le biais de l’étude des individus qu’on explique les variations des agrégats. Mais une partie de la macroéconomie (non keynésienne) est fondée sur les comportements des individus : on parle alors des fondements microéconomiques de la macroéconomie. Cette différenciation entre macroéconomie et microéconomie se base sur la différence entre 2 concepts opposables :
Seulement, il est difficile de lier les analyses partant de ces deux points de vues : des logiques valables au niveau individuel ne sont pas obligatoirement pertinentes au niveau macroéconomique. Exemple : si la production de blé est en forte augmentation, a cours terme le profit de l’agriculteur serai fort mais a long terme le prix du blé va fortement chuter. 2e exemple : Le paradoxe de Condorcet Cette théorie émet l’hypothèse que la somme des ordres de préférences de chacun des individus peut déboucher sur une irrationalité, qui interdit un choix démocratique (à la majorité). (Exemple page 7 et 8 intro) K Arrow en 1951 confirme l’intuition de Condorcet en démontrant de manière formelle son théorème d’impossibilité : il est impossible de passer démocratiquement des ordres de préférences individuels à un ordre social. Borda s’élèvera contre Condorcet et imagina une procédure d’attribution de points pour rétablir le système de la majorité. Cependant Condorcet reviendra sur cet exemple en falsifiant la procédure de Borda. (Exemple page 8 intro)
L’analyse normative et l’analyse positive en macroéconomie L’analyse peut être menée de manière positive (la science) : description de la manière dont l’économie fonctionne, explication de « ce qui est » Elle peut être menée de manière normative (l’art) : étude de la nature des modifications à apporter au fonctionnement des politiques publiques pour être plus efficace ou plus juste dans l’allocation des ressources (biens et services) : étude de «ce qui devrait être » Dans le cadre de la macroéconomie et dans l’analyse des politiques économiques, l’idéologie sous-jacente de l’économiste l’amène à faire un jugement de valeurs. C’est alors qu’apparaît des désaccords entre les économistes sur ce qui devrait être. Il est difficile de percevoir totalement les effets d’une décision politique, il y a des désaccords sur la façon dont l’économie se comporte (courants de pensée) autant qu’il y a des désaccords sur ce qui est efficace et sur ce qui est juste. Exemple : Quel est l’impact d’une baisse du taux d’intérêt? 1ère analyse : La baisse du taux d’intérêt stimule l’investissement et la croissance. Mais, elle rend moins attractifs les placements financiers, entraîne une baisse de l’épargne disponible pour les entreprises, une baisse de l’investissement et une croissance moindre ? Entre épargne et prêt est un équilibre précaire car les taux d’intérêt de l’épargne et de prêt sont liés. Soit il y a un intérêt à épargner, soit il vaut mieux emprunter que de toucher son capital. 2e analyse : Une baisse de l’intérêt modifie la répartition de la richesse réelle entre les créanciers et les emprunteurs : elle pénalise les premiers et avantage les seconds. Est-ce juste ? (Page 9 intro) Thème 1 : Croissance du PIB et bien-être des populations ( ![]() La croissance de la richesse nationale, mesurée par le PIB, accouplée avec la baisse du chômage, est l’objectif principal de l’état Le bien-être des populations est la satisfaction de tous les besoins et pas seulement ceux qui comblent les consommations marchandes. Ce bien-être est représenté par l’ensemble des aspirations qui échappent à toute évaluation monétaire : liberté, éducation, santé, loisir, qualité de l’environnement,… Le but de ce thème est de poser la question de la finalité de l’économie. Est-ce que la recherche permanente d’une croissance effrénée doit demeurer l’objectif principal d’un état ? Section 1 : définition de la croissance et choix d’indicateur La croissance est caractérisée par « l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues, chacune de ces périodes comprenant plusieurs cycles quasi-décénaux, d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en terme réel » (François Perroux, L’économie de XXè siècle). La croissance est la longue période (4, 5 ou 10 ans) et se différencie de l’expansion, qui représente le court ou le moyen terme et peut être réversible. Elle est un phénomène quantitatif, il y a à l’intérieur une notion de produit global net mesuré en terme réel. (Suppression de l’inflation) La croissance se distingue du trend qui concerne toute tendance d’une variable économique de long terme qu’elle soit croissante, constante ou décroissante. Le développement fait état des transformations structurelles qui provoquent le passage d’un système économique et social à un autre. Le progrès économique indique l’idée d ‘un partage des fruits de la croissance et donc un recul des inégalités, la satisfaction croissante des besoins humains etc. La croissance peut évoluer de 2 sortes.
La croissance est équilibrée si le respect des « grands équilibres » du carré magique de KALDOR est assuré.
La croissance est autocentrée ou introvertie lorsqu’elle trouve sa dynamique à l’intérieur même du système productif (cas français dans les années 50), elle devient extravertie si elle relève de l’ouverture sur l’extérieur (croissance des « tigres ou dragons du sud-ouest»). PIB de la France : En 2000 : 1416,9 Milliards d’euros En 2001 : 1463,7 Milliards d’euros Richesse produite de 46,8 Milliards d’euros Taux de croissance = 3,3% Supposons que le taux de croissance n’ait été que de 2,8% Dans ce cas, le PIB aurait été en 2001 de 1456,6 Milliards d’euros Il y aurait eu une perte de richesse de (1463,7-1456,6=) 7 Milliards d’euros par rapport à un taux de 3,3%. (Budget 2001 : Justice = 4,3 Milliards € / Intérieur = 8,5 / Culture = 2,9) A. Quel indicateur retenir pour mesurer la croissance d’un pays ?
Différence entre PIB et PNB :
Il existe 3 méthodes du calcul du PIB. Mais les trois sont utilisées pour effectuer une vérification d’erreurs. Le Pib est égal à
1ère méthode : Somme des ventes finales nettes effectuées dans une zone géographique donnée au cours d’une période de temps Remarques :
2e méthode : Somme des valeurs ajoutées générées dans une zone géographique donnée au cours d’une période de temps |