Le jour d’après… en Thaïlande
télécharger 10.55 Kb.
|
Thaïlande Le jour d’après… en Thaïlande(MFI / 25.05.10) La Thaïlande s’est réveillée en état de choc après l’assaut lancé par l’armée, le 19 mai à l’aube, contre le camp retranché des « Chemises rouges » à Bangkok. La capitale vit depuis sous le régime d’une loi martiale non déclarée. Cette intervention, lors de l’assaut et dans les émeutes qui ont suivi la reddition des leaders de l’opposition, a été violente autant que sanglante. Un lourd bilan : 14 personnes tuées et 91 blessées. Et au total, depuis mi-mars, 82 morts et 1 800 blessés. Depuis le 19 mai 2010, la capitale vit sous le régime d’une loi martiale non déclarée. Les soldats ont pris le contrôle du centre-ville et poursuivent leur traque des éventuels militants en armes cachés dans les immeubles de la capitale thaïlandaise. Avec les ruines fumantes de ses bâtiments incendiés, Bangkok témoigne de l’intensité de la tension des dernières heures. Le couvre-feu nocturne a été reconduit. Les manifestants sont en voie d’évacuation vers leur région d’origine. L’armée, principal artisan de la restauration de l’ordre, est au cœur de tous les ressentiments. Bangkok, une ville en état de sidération Le sang a coulé abondamment au cours des dernières semaines et un sentiment de divorce et de trahison s’exprime chez les opposants au lendemain de cette épreuve de force. Le 20 mai, selon les témoignages qui nous parvenaient de Thaïlande, Bangkok était une ville en état de sidération. La capitale thaïlandaise a été placée sous le régime de l’état d’urgence, ainsi que 23 provinces du pays - sur un total de 76. Au plan politique, il règne à la fois une ambiance de coup d’Etat militaire et d’atmosphère prérévolutionnaire. Au pays du sourire, le consensus est rompu. Le pays semble aujourd’hui avoir franchi un point de non-retour après s’être enfoncé trop loin dans une crise que ses autorités n’ont pas été capables de maîtriser. Défaut d’analyse, sous-évaluation des menaces, incapacité d’imagination ? L’examen et le traitement des causes profondes de cette crise semblent avoir été sous-estimés. Et le pays donne le sentiment de s’enfoncer dans une crise de confiance profonde, totale, insurmontable entre ses différentes composantes. En dépit de l’état d’urgence, le porte-parole de l’armée indique que des manifestations de protestation et de soutien aux opposants ont eu lieu, le mercredi 19 mai au soir, dans une vingtaine de provinces bastions des « Chemises rouges ». Quatre sièges de gouvernement régionaux ont été incendiés. Entre « rouges » et « jaunes », le fossé s’est transformé en abîme Pour les militants du mouvement des « Chemises rouges » qui s’en retournent chez eux à l’issue de l’épreuve, c’est la fin d’un épisode qui se termine de façon tragique. Outre la brutalité de la répression endurée, ils n’ont pas été entendus et ont échoué à faire progresser leurs idées. Mais la plupart des spécialistes et observateurs considèrent que la situation n’en restera pas là. Entre « rouges », essentiellement issus des couches urbaines défavorisées et de la paysannerie, et « jaunes », membres de l’élite dirigeante et conservatrice, le fossé s’est transformé en abîme. Après ces très graves événements, il n’est pas sûr que ces opposants entendent les appels au calme lancés par leurs propres leaders. Les proportions prises par ce mouvement, depuis le coup d’Etat militaire de 2006, indiquent une rupture et une entrée du pays dans un nouveau cycle politique marqué par l’affrontement (devenu la norme) plutôt que le consensus jusqu’à présent recherché. Reste que nombre de chercheurs estiment que ce mouvement de protestation manque encore de relais politiques formels clairement identifiés qui pourraient le conduire à trouver une place et une légitimité incontestables au sein de la vie politique thaïlandaise. Et Thaksin Shinawatra fait son shopping à Paris… Il n’est pas sûr non plus que l’ancien Premier ministre en exil, Thaksin Shinawatra, continue d’incarner longtemps une alternative crédible. Il aurait été photographié, en compagnie d'une de ses filles, dans une boutique de luxe de l’avenue des Champs-Elysées au moment où ses partisans subissaient l’assaut de l’armée. Ces images publiées par le Bangkok Post auraient été prises par un touriste malaisien qui aurait reconnu le leader des « Chemises rouges ». Une affaire qui semble embarrasser le ministère français des Affaires étrangères, le Quai d'Orsay, qui annonçait le 20 mai ne pas être en mesure de le « localiser ». Thaksin Shinawatra doit s'exprimer devant la presse française à Paris le 24 mai sur la situation en Thaïlande. Or la France attend plus de discrétion de la part de l'opposant thaïlandais. Le Quai d'Orsay cherche à l'empêcher de s'exprimer en public et lui demande de s'abstenir de toute manifestation ou déclaration publique durant son séjour. Dernier rebondissement de cette partie de cache-cache : Thaksin aurait finalement quitté Paris pour Londres. La Grande-Bretagne... Moins loin que le Monténégro, le Nicaragua, ou l'Ouganda qui lui ont tous trois délivré un passeport. Georges Abou |
similaire:
 |  | ||
| «forfait jour» qui permet de ne pas décompter les heures de travail sera étendu | | |
| «les pactes d’intégrité» sont appliqués, avec des observateurs extérieurs pour chaque processus d’offre, ainsi que l’utilisation... | | «chacun a le devoir de travailler le même nombre d’heure par jour selon son travail…». Le non travail est stigmatisé dans la société.... |
| ... | | «grand projet inutile». Philippe Barbedienne a servi de guide. Georges Cingal a représenté la Fédération sepanso aquitaine |
| «cahier des charges pour l’accueil de jour» et «recommandations pour l’ouverture de places d’hébergement temporaire…». p 18 à 21 | | «J'ai étendu ma main tout le jour vers un peuple rebelle, qui marche dans une voie qui n'est pas bonne, après leurs propres pensées;... |