télécharger 148.49 Kb.
|
Banet, conférence +notes, Nancy 26 avril 2012 : le MAL LE MAL Le mal est sans raison(s), qu’y pouvons-nous ? Mon positionnement Positionnement non-scientifique, mais culturel, au sens où je vais décrire ce qu’il y a dans mon panier après que je suis allé faire mon marché dans la culture philosophique, pour y trouver « les mots pour dire » l’expérience humaine que je peux rencontrer dans ma pratique de prêtre : pratique essentiellement relationnelle, autrefois dans l’animation des groupes d’adolescents (aumônerie), dans la rencontre à l’occasion des deuils, dans l’accompagnement des catéchumènes, ou l’interpellation au diaconat permanent (épreuves personnelles ou familiales), à l’occasion de ma participation à un groupe d’auteur de manuel de catéchèse sur le sacrement du pardon, et plus généralement dans la nécessaire théodicée (le scandale du mal), et devant l’accusation portée à toute religion et même à toute conviction d’être terreau du fanatisme et de la violence. Problème considérable que cette abstention de toute conviction forte !
Faire la distinction serait dominer le mal, or la caractéristique du mal c’est qu’on ne le domine pas. cf. parabole de l’ivraie et du bon grain. Au début, il ne faut pas la faire, elle doit arriver ensuite, comme reconnaissance de ma complicité.
mal / malheur / souffrance / inhumanité - déshumanisation / violence / ténèbres. Faute de prétendre dominer la question, il m’arrivera de faire des glissements d’un mot (d’une réalité ?) à l’autre. (la violence n’est pas exactement le mal mais le mal en est une composante forte). ► Nous ne sommes plus dans l’analogie thomiste du bien : bon=vrai=un=beau, mais il y aurait une sorte d’analogie du mal : le seul universel. D’ailleurs la demande qui m’a été adressée concerne le mal et non le bien et le mal. ► Les anciens maîtres spirituels notent qu’il est plus parfait d’aimer le bien que de haïr le mal. La culture hypermoderne ne sait pas dire ce qui est humain (universalisme contesté), mais seulement ce qui est inhumain. L’avantage de cette position est qu’il est refusé de penser le mal hors de la catégorie de résistance au mal. Qu’y pouvons-nous ? Mais ►L’incertitude concernant le bien entraîne une double faiblesse concernant l’action : ▪ réaction : le champ de signification est celui du vocabulaire sportif : des équipes ne jouent bien qu’en réaction, sans arriver à donner leur propre rythme à la compétition. cf. indignation cf. les analyses de René Girard sur l’avantage recherché d’être le défenseur, celui qui réplique à l’agression, la victime en sorte. Compétition pour le statut de victime. résilience Pascal Bruckner, la tentation de l’innocence : « tout le monde se bat désespérément pour occuper la place la plus désirable: la place de la victime...Tel est le message de la modernité: vous êtes tous des déshérités en droit de pleurer sur vous-mêmes...Or un ancien enfant maltraité et qui commet un homicide à l’âge adulte n’en reste pas moins un meurtrier même s’il excuse son geste par sa jeunesse malheureuse. » ▪ manichéisme : noir/blanc Alors que Ricoeur note que le choix éthique est plus souvent : « entre gris et gris » A>>> Paul Ricoeur, entretien dans La Vie, 4.01.96 « On remarquera que beaucoup de problèmes moraux sont des problèmes qui ne mettent pas en cause de façon claire le bien et le mal, le blanc et le noir. Très souvent, il faut trancher avec crainte et tremblements entre le gris et le gris. Et il y a des situations extrêmes, que j'appelle des situations tragiques, où il ne s'agit pas de choisir entre le bien et le mal, ni même entre le gris et le gris, mais entre le mal et le pire. Voyez la façon dont les sociétés modernes ont à gérer les problèmes de la drogue ou de la prostitution... Éviter le pire est alors faire le bien » Auteurs à visiter Camus, Leibniz – Voltaire, Dostoïevski, Hegel, Saint Thomas, Nietzsche, Hannah Arendt, René Girard, Hans Jonas, Der Gottesbegriff nach Auschwitz. Eine judische Stimm, Francfort, 1987, Maurice Bellet, « je ne suis pas venu apporter la paix-essai sur la violence absolue », Jean-Baptiste Metz, memoria passionis….Jean Cachot-Hervé Renaudin-Jean-Hubert Vigneau, La peine et le pardon, Éd. de l'Atelier, Certainement des géants oubliés. Paradoxe à propos du mal : impossible de parler comme de se taire « toute tentative de penser le mal, chacun le répète, serait vouée à un échec. Inversement, une pensée qui éviterait le mal se couperait de la réalité » (Yves Labbé, RSR janvier-mars 2002, p.13) Il faut donc procéder en deux étapes : d’abord montrer en quoi le mal est indicible, irréductible,….réel. Ensuite établir qu’il est moins réel, moins fondateur que le bien. _____________ 1°/ Caractère irréductible du mal 10. l’impact de la réalité du mal
Déjà le Ivan Karamazov de Dostoïevski. b>>> |
![]() | «nouveaux droits» pour les beaux-parents, mais sans instaurer un «statut contraignant» | ![]() | «L’office du tourisme sous statut associatif, L’office du tourisme sous statut d’epic» écrit par Jean Luc michaud et Guy barrey |
![]() | «propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail de la victime susceptible... | ![]() | «quelle compétition pour l’amélioration du service public ? Comparabilité, transparence, réversibilité» |
![]() | «non contre-indication à la pratique de la natation en compétition» pour les groupes Compétions (P/B, mcjs, Masters) et pré-compétitions... | ![]() | ... |
![]() | ![]() | ||
![]() | ![]() |